On aime dire que dans nos loges, tout avancement se gagne, qu’aucun maillet ne se mérite par usure du temps mais par travail, mérite, Lumière.
C’est beau.
C’est noble.
C’est écrit.
Mais est–ce vécu ?
Car si la Franc-Maçonnerie proclame la méritocratie, combien de fois glissons-nous dans l’habitude, dans la promotion automatique, dans la récompense de la longévité plus que du travail ?
Nous avons fait de l’ancienneté une couronne, alors qu’elle ne devrait être qu’un outil.
Un Frère peut porter vingt hivers d’expérience sans avoir vécu une seule aurore de compréhension.
Le mérite, c’est ce que tu construis.
L’ancienneté, c’est simplement le temps que tu as passé à regarder.
Soyons honnêtes : il est plus confortable d’honorer le senior que de reconnaître celui qui ose, qui propose, qui travaille.
Le premier ne dérange pas.
Le second bouscule.
Et la maçonnerie, elle, n’a jamais été faite pour endormir, mais pour éveiller.
La méritocratie n’est pas un slogan.
C’est un risque.
Le risque de choisir le plus compétent plutôt que le plus installé.
Le plus travailleur plutôt que le plus bruyant.
Le plus digne plutôt que le plus ancien.
Ce n’est pas manquer de respect à nos aînés — c’est honorer le travail, pas l’attente.
Le mérite ne se demande pas.
Il se prouve.
Il se taille dans le silence des travaux, dans la constance de l’effort, dans la qualité des actes — pas dans la date d’initiation.
Alors posons la seule question qui compte :
Suis-je un franc-maçon parce que j’y suis depuis longtemps,
ou parce que je travaille, je mérite, j’avance, j’élève ?
Ceux qui comprennent cette différence élèvent l’Ordre.
Les autres ne font que l’occuper.
À chacun de se regarder en face.
Sans tablier, sans grade, sans excuse.
Juste la Pierre.
Et ce qu’il en a fait.
Bonjour
Si les élévations en FM étaient faites sur la réelle évolution de conscience des membres et sur la visualisation effective des FF dans leur vie par des actes nouveaux et un verbe pouvant aider les autres FF et vers le monde profane, ce serait magnifique. Faute est de constater que si cela était appliqué sur les plus sages, il n’y aurait plus beaucoup de monde pour accéder au siège déjà du VM. Les postes sont majoritairement donnés ou offerts, quand ils ne sont pas réclamés directement par des ambitieux, soit par besoin de gérer la loge impérativement, soit aux anciens plus disponibles et présents lors des tenues, comme chez les fonctionnaires., et bien souvent les VV.MM ont bien du mal à trouver des volontaires pour assurer les postes. Faut-il aussi aborder les degrés « dits d’élévations », qui en réalité ne sont que des degrés d’approfondissement et de travail pour soutenir un titre de maîtrise non abouti. Soyons objectifs.