REMZI SANVER, FIGURE PUBLIQUE ET UNIVERSITAIRE RECONNU, IMPLIQUÉ DANS UN SCANDALE FINANCIER D’ENVERGURE

Remzi Sanver, figure publique et universitaire réputé, impliqué dans une affaire de blanchiment d’argent d’envergure nationale
Les autorités turques ont procédé à l’arrestation de Remzi Sanver, Grand Maître de la Grande Loge des Maçons Libres et Acceptés de Turquie et ancien recteur de l’Université Bilgi d’Istanbul, dans le cadre d’une importante enquête pour corruption et blanchiment d’argent.
L’opération, menée simultanément dans plusieurs provinces (Istanbul, Izmir, Mersin et Igdir), s’inscrit dans une investigation de grande ampleur visant le conglomérat Can Holding, accusé de fraude financière, d’évasion fiscale et d’organisation criminelle.
Selon le parquet général d’Istanbul, 26 personnes ont été interpellées, dont plusieurs dirigeants de grands groupes économiques. Des documents numériques, relevés bancaires et pièces comptables ont été saisis lors des perquisitions.
L’enquête aurait été déclenchée par des rapports du Conseil d’enquête sur les crimes financiers (MASAK), faisant état de flux financiers intraçables transitant entre sociétés-écrans pour dissimuler l’origine de fonds illégaux.
Une figure de la franc-maçonnerie et du monde universitaire
Né à Istanbul en 1980, Remzi Sanver est professeur d’économie, ancien secrétaire général du club sportif Galatasaray et recteur de l’Université Bilgi entre 2011 et 2015.
Son arrestation a eu un écho médiatique considérable en raison de son rôle au sein de la franc-maçonnerie turque, organisation légalement reconnue mais souvent perçue avec méfiance dans une société marquée par le conservatisme religieux et le nationalisme.
Les autorités soupçonnent Sanver d’avoir participé à des irrégularités financières durant sa direction à l’Université Bilgi, institution désormais placée sous tutelle judiciaire. Le Fonds d’assurance des dépôts d’épargne (TMSF) a été nommé administrateur provisoire de plus d’une centaine d’entreprises liées à l’affaire.

La franc-maçonnerie en Turquie : entre légalité et suspicion
Présente depuis le XVIIIᵉ siècle, la franc-maçonnerie turque a traversé plusieurs interdictions avant de se réorganiser en 1956 sous la forme actuelle de la Grande Loge des Maçons Libres et Acceptés de Turquie, reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre depuis 1970.
Elle compte aujourd’hui environ 250 loges actives, notamment à Istanbul, Ankara et Izmir.
La maçonnerie turque se divise en deux obédiences principales :
- la Grande Loge régulière de Turquie, fidèle à la tradition anglo-saxonne et à la croyance en un Être suprême ;
- la Grande Loge libérale de Turquie, issue d’une scission en 1965, plus proche du modèle laïc et continental.
Bien que légales, ces institutions demeurent l’objet de théories du complot et de soupçons politiques, souvent relayés par certains courants conservateurs et nationalistes.
Une affaire aux ramifications économiques et politiques
L’affaire actuelle est liée à la vente controversée des actifs médiatiques du groupe Ciner à Can Holding en décembre 2024, pour un montant estimé à 800 millions de dollars.
Les enquêteurs soupçonnent un transfert illicite de 350 millions de dollars en espèces, servant à blanchir les profits d’activités illégales dans les secteurs de l’énergie, des médias, de la finance et de l’éducation.
L’enquête, qualifiée de l’une des plus importantes de l’histoire récente de la Turquie, pourrait avoir de profondes répercussions sur le paysage économique et académique du pays.
Le rôle du Grand Maître Sanver, personnalité à la fois maçonnique et universitaire, place désormais la franc-maçonnerie turque sous un projecteur médiatique inhabituel et potentiellement déstabilisateur.
Source :
Article original : Türkiye Today — “Türkiye Freemasons Grand Master Remzi Sanver Arrested in Major Corruption Probe” (17 octobre 2025)
https://www.turkiyetoday.com/nation/turkiye-freemasons-grand-master-remzi-sanver-arrested-in-major-corruption-probe-3208539





Notre Gr. Maitre n’a jamais eu une relation d’argent avec le Group citée. C’est le motif créé pour l’inculper et faire pression sur les maçons. Un acte de répression du gouvernement