LA FRANC-MAÇONNERIE COMME ESPACE DE SOUTIEN ET D’ÉQUILIBRE
Un soir, lors d’un groupe de parole consacré à la santé mentale des hommes, un animateur partagea un conseil simple mais profond :
« Lorsque tu es en difficulté, stressé ou épuisé émotionnellement, il y a quatre choses que tu dois éviter : la colère, la faim, l’isolement et l’épuisement. »
Ces mots m’ont marqué, car ils résonnent avec ce que nous vivons parfois dans nos vies et dans nos Loges.
La Franc-Maçonnerie, par sa structure, ses rituels et la fraternité qu’elle cultive, peut devenir un remède discret et efficace à ces quatre sources de déséquilibre.
LA COLÈRE : TROUVER LA PAIX DANS LE RITUEL
La colère naît souvent du sentiment d’injustice, de frustration ou d’impuissance.
Dans le monde profane, elle se nourrit de nos égos blessés et de notre besoin de contrôle.
En Loge, nous apprenons à apaiser nos passions, à tempérer nos réactions, à écouter sans juger.
Le rituel, l’ordre, le respect mutuel et l’absence de sujets polémiques — comme la politique ou la religion — favorisent une atmosphère harmonieuse et tolérante.
Ici, personne ne s’élève au-dessus des autres. Nous sommes tous égaux sur la même colonne, unis par le travail symbolique et la bienveillance.
La colère n’a pas sa place où règne la sérénité du Temple.

L’ÉPUISEMENT : RECHARGER SON ÉNERGIE INTÉRIEURE
Paradoxalement, participer à une réunion de Loge peut réduire la fatigue, plutôt que l’amplifier.
Même lorsque la journée fut longue ou le corps fatigué, le simple fait de franchir la porte du Temple apporte souvent une énergie nouvelle.
Le cadre rituel, les sourires fraternels, la certitude d’un moment partagé sans pression ni compétition offrent un repos psychique rare.
On en ressort souvent plus calme, plus aligné, comme si l’âme s’était reconnectée à sa source.
L’ISOLEMENT : RETROUVER LE LIEN HUMAIN
La solitude est aujourd’hui un mal social profond.
Elle touche les jeunes comme les anciens, fragilise la santé mentale et mine la confiance en soi.
La Loge, par essence, combat l’isolement.
Elle offre un espace régulier de rencontre, d’écoute et de partage.
Même pour ceux qui ne peuvent venir qu’une fois par mois, cette présence fraternelle agit comme un fil d’Ariane qui relie l’individu à la communauté.
La chaleur d’un regard, la poignée de main rituelle, les échanges au banquet suffisent souvent à raviver la flamme intérieure.
LA FAIM : PARTAGER LE PAIN ET L’AMITIÉ
La Table de Fête n’est pas qu’un simple repas.
C’est un moment sacré de communion humaine et symbolique, où la nourriture nourrit autant le corps que l’esprit.
Autour de la table, la hiérarchie s’efface, les sourires se multiplient, les anecdotes se mêlent aux toasts fraternels.
Chacun y trouve sa place et son réconfort, qu’il s’agisse d’un festin simple ou d’un banquet plus élaboré.
Ce partage rappelle que le bien-être ne se limite pas à la santé physique : il passe aussi par la joie d’être ensemble.
LA LOGE, UN SANCTUAIRE POUR L’ÂME
Quand nos fondations vacillent et que les pierres de notre temple intérieur se fissurent, les réunions maçonniques peuvent en être le mortier réparateur.
Elles nous redressent, nous recentrent et nous rappellent la beauté de la fraternité humaine.
Alors, lorsque la vie te semble lourde :
va en Loge.
Remplis ton cœur de lumière, ton esprit de paix, et ton assiette de fraternité.
Traduit et adapté de Daniel Ling, Vindelis Lodge n° 7873 (UGLE), paru dans The Square Magazine
Traduction française : GADLU.INFO




