Il y a des noms qui dépassent les frontières du temps, parce qu’ils incarnent un combat qui touche à l’essentiel de l’humanité. Robert Badinter est de ceux-là. Son nom restera indéfectiblement lié à l’abolition de la peine de mort en France, cette avancée majeure de civilisation qui a rappelé que la justice ne peut jamais se confondre avec la vengeance.
En tant que francs-maçons, nous savons que la dignité de l’être humain constitue une pierre angulaire de notre engagement. Or, qu’est-ce que la peine capitale, sinon l’effacement brutal de toute espérance, l’ombre la plus noire portée par l’homme sur l’homme ? Badinter, par son courage, son éloquence et sa persévérance, a rappelé au monde qu’aucune société ne saurait se dire juste si elle tue au nom de la justice.

Son entrée au Panthéon est plus qu’un hommage : c’est un symbole. Celui d’une République qui choisit la vie, qui place la fraternité au-dessus de la peur, et qui reconnaît dans chaque être humain un éclat de Lumière qu’aucune faute ne peut totalement éteindre.
En loge, nous travaillons à dégrossir la pierre brute, à chercher la vérité et à nous affranchir des ténèbres de l’ignorance et de la barbarie. Badinter nous rappelle que ce travail ne se limite pas aux colonnes du Temple : il s’incarne dans la société, il s’écrit dans les lois, et il se vit dans l’engagement pour la justice et la paix.
Ne jamais oublier que la peine de mort, où qu’elle subsiste, reste une offense à l’humanité. Voilà un combat qui n’est pas terminé, et qui doit demeurer le nôtre.
Frères, Sœurs, que la mémoire de Robert Badinter nous invite à poursuivre ce chemin : celui d’un monde où la Lumière de la justice ne sera plus jamais ternie par l’ombre de l’échafaud.
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