Ah, le tablier maçonnique… On nous le présente comme « la parure de l’initié », symbole de pureté, de travail et de dignité. C’est beau, c’est noble.
Mais dans la pratique, avouons-le : c’est aussi une source inépuisable de comédie fraternelle.
Il y a celui qui l’attache trop haut, façon corset médiéval : impossible de respirer pendant tout le rituel. Celui qui le met de travers et passe toute la tenue à se tortiller pour le recentrer discrètement. Et puis, bien sûr, le classique : le tablier oublié à la maison. Panique générale, solution improvisée : « Tiens, mets un torchon de cuisine, personne ne verra la différence… ».

Et que dire des frères pressés qui, après l’Agape, découvrent trop tard qu’ils ont encore le tablier noué autour de la taille au moment de payer l’addition au restaurant ?
Le serveur, perplexe, hésite : déguisement, folklore… ou bien nouvelle mode branchée ?
Alors oui, le tablier est un symbole profond. Mais reconnaissons-le : dans nos loges, il est aussi un excellent prétexte à quelques éclats de rire. Et peut-être est-ce là aussi, finalement, un peu de sa fonction : nous rappeler que l’humilité commence par ne pas trop se prendre au sérieux… surtout quand la boucle se coince dans les cheveux !




