Parce qu’il arrive un moment où l’on ne peut plus se taire, voici quelques mots jetés comme un éclat de lumière au cœur du Temple…

Il y a des soirs où la Loge bruisse d’un faux silence.
Les colonnes sont pleines, les tabliers impeccables, les rituels déroulés avec précision.
Et pourtant, quelque chose sonne creux.
C’est qu’à force de courir après les formes, on en oublie parfois la force.
À force de réciter, on oublie d’écouter.
À force de se dire Frères, on oublie de l’être vraiment.
La franc-maçonnerie n’est pas un théâtre où l’on joue la même pièce pour rassurer son ego.
Elle est un laboratoire de l’âme, une forge où l’on se brûle pour mieux s’éclairer.
Si nos travaux ne résonnent plus dans nos vies, si le maillet frappe mais que personne n’entend,
alors nous ne faisons que polir du vide.
Un Ordre initiatique n’est pas fait pour l’apparence, mais pour la transformation.
Il ne suffit pas d’ouvrir un Temple, encore faut-il ouvrir son cœur.
Car sans Lumière partagée, une Loge n’est qu’une salle obscure décorée de symboles.
Alors, Frères, rappelons-nous : mieux vaut une parole vibrante qu’un discours parfait,
mieux vaut une présence sincère qu’une chaise occupée.
Car la Vérité ne se cache pas dans la minutie du rituel, mais dans l’authenticité de l’homme qui le vit.




