Ah, la loge… Ce havre de sagesse où l’on apprend la patience, l’humilité et… l’art de supporter trois heures de débat sur la couleur des serviettes du banquet.
On dit que la franc-maçonnerie forme à la maîtrise de soi. C’est vrai : il faut beaucoup de maîtrise pour ne pas soupirer quand ton Frère, passionné de ponctuation, propose de rajouter une virgule au règlement intérieur.
Et puis il y a l’éternel mystère : comment se fait-il que nos tenues commencent à 20h mais ne se terminent jamais avant 23h30 ? Si les rituels sont immuables, nos digressions, elles, semblent éternelles. On dit que la lumière vient à l’initié… mais elle vient aussi très tard au profane qui t’attend devant la porte de la loge.
Quant aux agapes, elles sont le vrai secret maçonnique : entre le Frère qui cuisine « façon ésotérique » (comprendre : trop salé) et celui qui pense que le vin est une vertu cardinale, on en apprend parfois plus qu’en trois planches sur la pierre brute.
En fin de compte, c’est peut-être ça, la vraie magie de la loge : transformer de longues soirées de palabres en souvenirs fraternels inoubliables. Et après tout, si nous étions venus uniquement pour être sérieux… ce ne serait pas très maçonnique, n’est-ce pas ?




