Un ouvrage qui explore, à travers l’histoire et une documentation rigoureuse, les rapports complexes entre franc-maçonnerie et politique, en déconstruisant les clichés et en révélant la frontière subtile entre loge et citoyenneté.
Un ouvrage qui décrypte les liens entre franc-maçonnerie et politique, du XVIIIe siècle à nos jours, en déconstruisant les idées reçues.
» Les francs-maçons font de la politique, influencent les gouvernements, font avancer des projets sociétaux, etc. » Ce sont-là des poncifs répandus, notamment en France et qui ont contribué, depuis au moins la fin du XIXe siècle, à brouiller son image aux yeux d’un public mal informé – et à lui valoir de solides inimitiés, tant à l’extrême-droite qu’à l’extrême-gauche.
Quand les francs-maçons font de la politique – Du XVIIIe siècle à nos jours
de Alain Bauer & Roger Dachez (Auteurs) – Dervy Editions – 2025
L’objet de ce livre, en se fondant sur une documentation rigoureuse et illustrée de nombreuses anecdotes et d’histoires surprenantes, dans le temps long et dans tous les grands pays du monde, est de déconstruire cette image trompeuse. Les textes fondateurs de la franc-maçonnerie, dès le XVIIIe siècle, lui interdisent de s’impliquer dans les querelles politiques. Comment s’y est-elle néanmoins trouvée plongée, jusque dans les tragédies et les persécutions qu’elle a connues au XXe siècle (par le communisme international, par les fascismes divers, etc.) ?
C’est le statut de l’objet politique qu’il faut alors revisiter à nouveaux frais dans l’univers intellectuel, symbolique et rituel de la franc-maçonnerie. Mais également la dualité du franc-maçon membre d’une loge et d’une obédience, et du franc-maçon libre citoyen.
À travers bien d’autres questions, nous invitons ainsi nos lecteurs à découvrir, au-delà des discours convenus, les pensées secrètes et les ressorts cachés de la politique maçonnique…
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De l’Agora au Temple, Alain Bauer et Roger Dachez explorent trois siècles de relations entre Franc-Maçonnerie et pouvoir politique. L’ouvrage n’accuse ni ne glorifie : il démonte, avec rigueur et de nombreux exemples, les clichés, met en lumière les continuités et les fractures, et montre comment les idéaux maçonniques se sont parfois heurtés aux réalités profanes. Les Constitutions interdisent les querelles partisanes, mais l’histoire, souvent, franchit le seuil. Le chapitre consacré à la Commune de Paris illustre ces tensions : 1870-1871, guerre perdue, capture de l’Empereur, installation de la Commune, loges partagées entre neutralité et soutien. Les gestes symboliques, telle la « montée au Mur », deviennent au fil du temps un rite politico-mémoriel, transformé après 1968 par Jacques Mitterrand et Fred Zeller en hommage public assumé. Mythe républicain et mythe maçonnique se rejoignent : franchir un seuil, relier la pierre polie de l’atelier à la pierre nue de l’histoire. Ce livre est une véritable planche sur le rôle du maçon dans la cité : mesurer chaque engagement à l’équerre de la justice et au compas de l’universel, faire circuler la lumière reçue et œuvrer sans relâche dans le Temple invisible, au service de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.