Entrer en Franc-Maçonnerie par la Porte de l’Occident
Le terme « Porte de l’Occident » n’est pas familier à tous les francs-maçons. Physiquement, il s’agit de la porte par laquelle les candidats et les Frères entrent pour recevoir leurs degrés. Mais, dans un sens plus conceptuel, elle symbolise tout le processus d’accueil des nouveaux membres : de la réception des demandes, à l’enquête, jusqu’au vote qui décide de l’admission.
C’est dans ce sens élargi que l’expression « Garder la Porte de l’Occident » prend tout son sens.
Qualité ou quantité ?
L’histoire nous enseigne que le progrès technique a rendu les biens autrefois rares et précieux, accessibles à tous : l’imprimerie a démocratisé les livres, l’industrie a multiplié les objets autrefois réservés aux artisans. Mais cette abondance s’est souvent faite au détriment de la qualité.
De même, en maçonnerie, nous sommes confrontés à ce dilemme : préserver l’exigence et la rareté, ou ouvrir largement les portes au risque de perdre en profondeur initiatique ?
Cinq pièces de 20 centimes ou cent pièces d’un centime ?
L’analogie est simple : préférez-vous une petite somme composée de pièces rares, ou un tas de menue monnaie sans valeur réelle ?
De nombreuses loges, autrefois sélectives, ont aujourd’hui abaissé leurs critères au minimum. Parfois, il suffit de ne pas avoir de casier judiciaire pour être admis. Mais l’absence d’exigence transforme la maçonnerie en une liste d’adhérents passifs, où seuls quelques membres actifs portent la vie de la loge.
Quand l’initiation se méritait
Il y a plusieurs décennies, l’entrée en franc-maçonnerie était bien plus difficile.
Certains Frères témoignent qu’il fallait demander à plusieurs reprises, parfois jusqu’à trois fois, avant d’obtenir une pétition. Dans certaines loges, la coutume voulait qu’un premier refus soit systématique, pour tester la détermination du candidat. Certaines professions ou réputations pouvaient bloquer l’admission sans discussion.
Ces méthodes peuvent sembler cruelles aujourd’hui, mais elles créaient une sélection naturelle, donnant à l’appartenance une véritable valeur.
Le contraste d’aujourd’hui
Aujourd’hui, la tendance s’est inversée : beaucoup de loges acceptent « tout homme honorable » sans réel approfondissement. Pourtant, paradoxalement, la franc-maçonnerie américaine perd plus de membres qu’elle n’en recrute.
Lorsqu’il était difficile d’entrer, les hommes insistaient, repétaient leurs démarches, et ces années sont aujourd’hui perçues comme un âge d’or de la fraternité.
Quels standards voulons-nous ?
La question se pose : voulons-nous une petite loge active, fraternelle, exigeante, ou une grande loge numériquement impressionnante mais spirituellement faible ?
Une admission ouverte à tous n’est pas neutre : chaque homme indigne qui franchit la Porte de l’Occident avec complaisance peut, à terme, voter, occuper des charges, influencer la loge et même l’obédience. Un seul suffit à fragiliser l’esprit maçonnique ; des centaines peuvent le dénaturer.
Un avenir à choisir
Garder la Porte de l’Occident, ce n’est pas fermer la fraternité au monde, mais rappeler que la maçonnerie n’est pas une simple adhésion associative.
C’est une expérience initiatique exigeante, qui demande préparation, réflexion et valeur morale.
Le futur de la franc-maçonnerie dépend des choix faits aujourd’hui : voulons-nous qu’elle demeure merveilleuse, rare et précieuse, ou qu’elle devienne banale, diluée et ordinaire ?
Justin — Texte de António Jorge – adapté et traduit par GADLU.INFO.
Nous devrions ouvrir nos loges à toute personne sincère suffisamment intelligente et instruite pour pouvoir participer à nos travaux.
C’est de sa progression morale et spirituelle en tant qu’individu et dans la société que nous devrions nous préoccuper mais il y a d’autres organisations qui le font aussi bien c’est pourquoi nous essayons d’aller plus loin afin de préserver notre spécificité.
En étant davantage sélectifs nous n’ôtons rien aux candidats,on peut parfaitement vivre sans être FM mais si nous nous privons d’une forme de sélection nous introduisons les raisons de notre disparition, de la perte de notre originalité.
Je sais bien que ce n’est pas » à la mode » que l’on nous accusera de racisme ,de communautarisme,d’extrême-droite etc mais il faut savoir ce que l’on veut.Si c’est se retrouver comme au bistrot du coin,avec quelques décors supplémentaires,inutile de payer une cotisation..Nous ouvrons à tous et toutes mais pas à n’importe qui.Qui sommes nous pour juger? Des personnes d’expérience,qui connaissent leur sujet et ont étudié l’l’Histoire. Nous ne sommes pas seulement une organisation caritative.