Les fantômes de la loge
Après une longue absence, je suis revenu dans ma loge-mère, animé par le désir d’assister à la présentation du catéchisme d’un jeune frère que j’avais eu l’honneur de parrainer.
Pour moi, ce geste de présence est essentiel : lorsque l’on signe la demande d’un candidat, on doit être là pour l’accompagner tout au long de son cheminement.

Ce soir-là, plusieurs Apprentis Entrés rendirent leur catéchisme avec brio.
Assis dans mon coin, je les écoutais avec attention… et pourtant, mon esprit se mit à voyager dans le temps.
Je repensais à mes propres débuts, aux soirées passées à travailler la mémoire et le sens des mots, aux encouragements reçus, et surtout, aux visages qui m’avaient guidé.
Les frères d’hier
En observant les sièges vides du côté Nord, j’y vis en pensée ceux qui, autrefois, occupaient ces places.
Des frères aux voix, aux gestes et aux regards encore vivants dans ma mémoire :
mon mentor qui m’avait transmis la rigueur et la bienveillance ;
les membres de mon comité d’enquête, attentifs et justes ;
l’organiste dont les notes accompagnaient nos fermetures de travaux ;
l’historien de la loge, mémoire vivante de notre atelier ;
et bien d’autres encore, piliers discrets qui œuvraient sans relâche.

L’esprit de fraternité
Après les travaux, il n’était pas rare de rester ensemble, autour d’un café, pour parler de la loge, de la vie et du monde.
C’est là que se tissaient les véritables liens, dans la simplicité et l’égalité.
Ces hommes ne cherchaient ni titres, ni reconnaissance ; ils œuvraient pour le bien commun, guidés par l’honneur, l’intégrité et l’esprit de corps.
L’héritage invisible
J’ai eu l’honneur d’accompagner plusieurs d’entre eux lors de leur passage à l’Orient éternel.
Peut-être est-ce pour cela que je les ressens encore présents, comme des sentinelles silencieuses veillant sur l’atelier.
Leur héritage n’est pas fait de pierres ou de tabliers ornés, mais de gestes fraternels, de paroles justes et de l’exemple laissé.
Et demain…
Aujourd’hui, à mon tour, je suis devenu l’un des anciens.
Je sais qu’un jour viendra où je rejoindrai ces frères dans le souvenir de la loge.
Et si quelqu’un peut se rappeler de moi simplement comme d’un frère sincère, portant humblement le tablier blanc et offrant une poignée de main chaleureuse, alors j’aurai honoré l’esprit véritable de notre Ordre.
Texte adapté par GADLU.INFO d’une planche de Tim Bryce





Alors qu’on dit que la FM n’est pas une religion, je voudrais savoir pourquoi on parle de « catéchisme » ?
Appartenant à une Obédience a-dogmatique, je ne comprends pas.
Trisous, Didine