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« JE PENSE DONC JE SUIS » – L’HERITAGE PHILOSOPHIQUE REVISITE

Réflexions | 11 août 2025 | 0 | by A.S.

Il est de notoriété publique la phrase de Descartes :

Cogito ergo sum

Il est également courant que cette phrase apparaisse traduite en portugais par :

Je pense, donc j’existe

Cependant, comme le dit un proverbe italien également très cité, traduttore, traditore (« traduire, c’est trahir »)… Traduire sum par « j’existe » est grammaticalement correct, mais ce n’est pas la seule option, et peut-être même pas la meilleure. En effet, une pierre ne pense pas, mais elle existe. Indubitablement, elle existe. On peut la voir, la toucher, la lancer, la travailler ou simplement l’ignorer. Mais elle existe – sans penser. Par conséquent, exister n’est pas une conséquence du fait de penser.

À mon sens, la meilleure traduction en portugais de la célèbre phrase est la plus simple et directe :

Je pense, donc je suis

Avec cette traduction, le sens de la phrase s’enrichit à plusieurs égards. Si, contrairement à « exister », « être » est une conséquence du fait de penser, alors « être » est bien plus que simplement « exister ». Ainsi, moi qui pense, je ne me limite pas à exister (comme n’importe quelle pierre…), mais je suis réellement. Par ailleurs, si je suis dans la mesure où je pense, alors plus je pense, plus je suis. Et mieux je pense, meilleur je suis.

(A contrario sensu, ces petites têtes folles qui ne pensent pas, ou plutôt pensent mal et peu, ne peuvent naturellement qu’« être » peu, bien qu’elles – comme la pierre… – existent indubitablement).

Être est bien plus que simplement exister. Une pierre existe. Un animal existe. Mais seul l’être doté de pensée rationnelle « est » véritablement. Ainsi, si je suis parce que je pense, je suis aussi ce que je pense. Ce que je suis n’est pas ce que je montre, ce que je fais, ce que je dis. Tout cela ne constitue que l’image que les autres ont de moi. En réalité, ce que je suis, c’est ce que je pense, non ce que je montre, dis ou fais.

Dès lors, si ce que je montre, dis et fais est différent de ce que je pense, alors je suis soit dissimulé, soit menteur, soit hypocrite… ou tout cela à la fois.

  • Hypocrite : si je feins d’être différent de ce que je suis.
  • Menteur : si je dis, fais ou montre quelque chose qui ne correspond pas à ce que je suis réellement (ce que je pense).
  • Dissimulé : si je ne montre pas, ne fais pas et ne dis pas tout ce que je pense.

En somme, personne n’est parfait…

L’hypocrisie est toujours un mal, quelque chose de mauvais. L’hypocrite cherche à tromper autrui, à montrer une image volontairement différente de ce qu’il est réellement (pense).

Le mensonge est en général un mal, mais il peut parfois être bien intentionné (le « mensonge pieux ») et, dans ce cas, constituer un bien. On peut mentir de manière bien intentionnée et, ce faisant, atteindre un bien qui ne serait pas atteint avec la vérité – ou même éviter un mal que la vérité aurait causé.

Quant à la dissimulation, elle comporte une mesure inévitable – une mesure socialement acceptée – que l’on peut appeler « réserve ». La vie en société implique une certaine réserve, un domaine qui nous est propre et que nous ne dévoilons pas aux autres. Il est même socialement indispensable que ce secteur de réserve individuelle existe, car il est une condition de sauvegarde d’une relation saine entre individus.

Ainsi, je suis ce que je pense, et je dois montrer, faire et dire ce que je suis, sauf dans le cadre restreint de la réserve de ma vie privée qu’il est socialement admis (et même indispensable) de garder pour moi.

La réserve de la vie privée est une protection, mais aussi un fardeau. Ce que je garde pour moi me pèse, et, ne pouvant le partager, je ne peux partager ce poids.

C’est pourquoi, bien qu’il soit socialement admis (et nécessaire) que je garde un certain niveau de réserve sur ce que je pense et ce que je suis, il est naturel et socialement compréhensible que ce niveau varie. Ainsi, il est normal que je montre moins de moi aux étrangers qu’à mes connaissances, moins à mes connaissances qu’à mes amis, moins à mes amis qu’à mes proches, et, finalement, que même ceux-ci n’aient pas accès à la totalité de mon être.

L’étendue variable de la réserve que je garde sur moi est déterminée par moi-même, en fonction du niveau d’intimité et donc de confiance du lien qui m’unit à autrui.

(C’est pourquoi la trahison de la confiance déposée par les plus proches est bien plus douloureuse – et peut-être entraîne-t-elle des conséquences plus graves – que la même action commise par quelqu’un de plus éloigné).

En résumé : je suis ce que je pense, non ce que je montre, fais ou dis. Mais je dois montrer, faire et dire en accord avec ce que je pense, dans tout ce qui ne relève pas de la réserve sur moi qu’il est socialement admis (et utile) de conserver. Et cette réserve est d’autant plus faible que ceux à qui je montre, dis ou fais sont proches de moi.

Rui Bandeira
Publié sur le blog A partir pedra – Traduit par GADLU.INFO

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