GADLU.INFO - WEB MACONNIQUE - FRANC-MACONNERIE
  • Une info à nous communiquer ?
  • Mentions légales
  • Contact
  • Actualités
    • Edito
    • Evenements
    • Communiqués
    • Anti-maçonnique
  • Web maçonnique
    • Sites obédiences
    • Sites Internet
  • Livres Revues
    • LIVRES / REVUES
    • Livre maçonnique gratuit du mercredi
  • Planches-Contributions-Réflexions
    • Miscellanées Maçonniques
    • Planches
    • Réflexions
    • citations maçonniques
    • Vidéos qui font du bien
    • Chronique de Claude Darche
    • Chronique symbolique-poétique de Patrick Carré
    • Miscellanea Macionica
    • Chronique (im)pertinente de Jérome Touzalin
    • Chronique littéraire
    • LOGE LIBRE ET INSOUMISE
  • Textes
    • Le Manuscrit Halliwell dit Regius(1390)
    • Manuscrit de Cooke (1400)
    • Statuts de Ratisbonne (1498)
    • Constitutions d’Anderson (1723)
    • Discours de Ramsay (1736)
    • Constitutions d’Anderson (1738)
    • Discours de Ramsay (1738)
    • Manuscrit Graham (1726)
    • Catéchisme symbolique (1760)
    • Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen (1789)
    • Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948)
    • Code Maçonnique
  • Lexique
    • Abécédaire – Glossaire Maçonnique
  • Maçons célèbres

LE PAVE MOSAIQUE – REFLEXION SUR LA DUALITE ET L’EVOLUTION

Actualités | 4 août 2025 | 0 | by A.S.

Un symbole omniprésent dans les Loges maçonniques

Dans toutes les Loges maçonniques régulières, on trouve, sur tout ou partie du sol de la salle où se tiennent les travaux, un pavé mosaïque, constitué d’un assemblage de carrés blancs et noirs, disposés alternativement.

Une représentation claire de la dualité

Ce symbole évoque clairement la dualité, mais aussi l’harmonie entre les contraires. Chaque carré de l’une des couleurs est entouré de carrés de l’autre couleur. Il est fréquent d’expliquer au nouveau frère initié que le pavé mosaïque représente la succession des jours et des nuits, du bien et du mal, du sommeil et de la veille, du plaisir et de la douleur, de la lumière et de l’obscurité, de la vertu et du vice, du succès et de l’échec, etc. Il renvoie également à la matière et à l’esprit comme composantes de l’être humain. Ou, plus simplement, à rappeler, comme nous l’enseigne l’équation emblématique d’Einstein, que la matière est faite de masse, mais aussi d’énergie.

Un symbole aux racines ancestrales

La dualité trouve son origine dans les plus anciennes traditions humaines. La civilisation sumérienne ornait ses temples de pavés mosaïques, accessibles uniquement aux prêtres de plus haut rang, et uniquement lors d’occasions rituelles importantes. Il est admis que le Saint des Saints du Temple de Salomon possédait également un pavé mosaïque.

La lecture pythagoricienne du symbole

La philosophie pythagoricienne soutenait que l’Un se transformait en Deux en se réfléchissant et en se séparant — l’original et son reflet —, l’Un représentant le principe créateur statique, le Deux incarnant la dynamique de la Création. De l’interaction entre l’Un et le Deux naquit le Trois, symbole de la Création. Ainsi, la Création résulte de l’interaction entre le statique et le dynamique.

De la dualité à la polarité : une dynamique créatrice

Il en découle que la dualité est féconde, et que sa présence est nécessaire à toute création. Mais cela va plus loin : la simple existence de la dualité ne suffit pas — il faut une interaction entre les opposés pour que la création ait lieu. Deux contraires statiques ne produisent rien ; ils doivent être dynamiques et interagir. La dualité seule ne suffit donc pas : c’est la polarité qui est véritablement créatrice.

Le pavé mosaïque comme chemin d’évolution

Le pavé mosaïque nous rappelle ainsi que la vie est faite de contrastes, de forces opposées qui s’influencent mutuellement, et que c’est précisément par cette influence réciproque que surgissent le changement, l’évolution, le progrès. C’est l’ancienne idée selon laquelle toute évolution procède de la confrontation entre thèse et antithèse, générant une synthèse.

Le processus dialectique

Cette dernière devient à son tour une nouvelle thèse, affrontée à une autre antithèse, produisant une nouvelle synthèse, dans un cycle perpétuel d’évolution.

Le mal : une nécessité paradoxale

Ainsi, ce que nous considérons comme mal, ce que nous rejetons ou cherchons à éviter, reste néanmoins nécessaire — car c’est du conflit entre ce mal et le bien, entre ce que nous refusons et ce que nous souhaitons préserver, entre l’inconfort et le réconfort, que naît le progrès (du moins potentiellement, car rien n’est garanti : parfois le changement est un recul…).

Le bien seul ne suffit pas

Dans cette perspective, le bien, seul, est statique et stérile. Le bien n’évolue qu’en se confrontant au mal. C’est de ce conflit fécond entre eux que surgit le renouveau.

L’exemple d’Adam

En vérité, on ne peut même définir le bien que par opposition au mal, de même qu’il faut l’ombre pour percevoir la lumière… Si Adam était resté au Paradis, il serait encore aujourd’hui Adam, rien de plus : heureux de sa nudité, mais désespérément ignorant. C’est l’expulsion du Paradis, ce mal nécessaire, qui l’a contraint à cesser d’être simple créature pour devenir homme.

Le dépassement de soi par l’épreuve

L’humanité ne progresse que parce qu’elle a toujours dû affronter le danger, la faim, le besoin, en somme le mal, et qu’elle a su surmonter les obstacles pour atteindre de nouveaux niveaux de bien-être, affrontant toujours de nouveaux défis, et les surmontant encore. C’est en surmontant les obstacles successifs que l’Homme se dépasse lui-même.

Le pavé mosaïque : un chemin initiatique

Le Pavé Mosaïque n’est pas un espace figé. C’est un chemin, parsemé de lumières et d’ombres, d’endroits agréables et désagréables, de sécurités et de dangers. Rester sur un carré blanc sans jamais en sortir ne mène nulle part…

Avancer malgré les erreurs

Il faut affronter la dualité à laquelle nous sommes confrontés, assumer la polarité inhérente à tout ce qui nous entoure — et qui est aussi en nous-mêmes — et… vivre pleinement ! Si nous faisons plus de bons choix que de mauvais, nous créerons plus de synthèses blanches que noires, et nous tracerons un chemin d’évolution.

L’échec n’est pas une fin

Mais cela ne doit pas nous paralyser : la solution n’est pas de rester figé dans l’erreur, par peur d’un nouveau revers. Il faut continuer, créer une nouvelle synthèse, faire un nouveau choix, espérons-le plus heureux, pour mériter un meilleur destin.

Le mouvement perpétuel de l’âme

Ainsi, en mouvement perpétuel, dans une progression continue faite de synthèses infinies, l’homme avance depuis sa première thèse vers sa dernière synthèse… qu’il découvrira, au-delà du voile, n’être pas une fin, mais un nouveau départ, une nouvelle thèse dans un autre plan, pour s’y confronter à une nouvelle et féconde antithèse…

Une spéculation à portée de regard

Un simple pavé mosaïque peut ainsi être le point de départ d’une profonde spéculation. Il suffit d’y prêter attention, de méditer, d’étudier, de travailler sur soi, en alliant l’intuition à la raison (encore une polarité, riche en potentiel).

Le travail essentiel du Maçon

Le Pavé Mosaïque, si l’on en comprend la dimension dynamique, rappelle sans cesse au Maçon que l’essentiel de son travail ne se fait pas dans la Loge, dans l’exécution du rituel, dans l’exercice d’une charge ou dans les débats.

La véritable initiation est intérieure

Le cœur de son œuvre réside dans le face-à-face avec lui-même, dans l’usage équilibré et fréquent des deux grands outils naturels à sa disposition : la Raison et l’Intuition, pour tracer seul son propre chemin (et découvrir, souvent, d’autres compagnons de route aux carrefours).

Une discipline quotidienne

C’est pourquoi le Maçon doit réserver chaque jour un moment à l’activité la plus féconde qui soit : penser, méditer, spéculer. Il a les outils. Il lui suffit de s’en servir. Jour après jour.

Un pavé en chacun de nous

Et plus il les utilise, plus cela devient aisé, et plus son travail devient gratifiant. Car en chacun de nous, il y a un pavé mosaïque intérieur, prêt à être parcouru, jusqu’où chacun veut et peut aller…

Previous
LES NOUVEAUX COMBATS DES FRANCS-MACONS : ISLAM POLITIQUE, FIN DE VIE ET LFI :
Next
LE CHIFFRE, LE CODE OU L’ALPHABET TEMPLIER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Obtenez les nouveaux articles par mail :
Powered by follow.it