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COMMENT « REUSSIR » EN FRANC-MACONNERIE… SANS EFFORT (SATIRE)

Planches, Réflexions | 17 juillet 2025 | 0 | by A.S.

Voici un texte critique et satirique sur certaines dérives de la franc-maçonnerie contemporaine, en particulier la promotion de profils médiocres par le biais de la flatterie et du conformisme :

Après de nombreuses années en Maçonnerie, ayant vu des carrières fulgurantes et des ascensions météoriques d’hommes médiocres, sans culture générale ni maçonnique, sans expérience véritable au sein de l’Institution et sans travaux notables à son bénéfice, je crois pouvoir donner, aux nouveaux maçons qui souhaitent suivre cette voie, la recette pour obtenir des hauts grades et des postes élevés sans avoir le temps nécessaire, ni la légitimité, ni fournir d’efforts.
Bien sûr, cette recette ne s’adresse qu’aux médiocres, ceux qui n’ont pas la capacité de progresser par leurs propres mérites. Voici donc les règles, très simples :

  1. Faites beaucoup d’exercices de contorsionniste, afin que votre colonne vertébrale devienne suffisamment souple, vous permettant ainsi de vous courber généreusement devant ceux qui vous sont hiérarchiquement supérieurs dans l’Ordre.
  2. Entraînez également vos genoux, pour qu’ils supportent les nombreuses génuflexions à faire devant les détenteurs du pouvoir.
  3. Habituez votre tête à ne bouger que verticalement, jamais horizontalement, afin de toujours acquiescer à ce que souhaitent vos supérieurs hiérarchiques, en Loge ou dans l’Obédience.
  4. Applaudir ceux qui sont au-dessus de vous est toujours utile : exercez vos mains.
  5. Soyez toujours le premier dans la procession des flagorneurs, dans la file des cireurs de bottes des détenteurs de grades symboliques ou élevés, du moment qu’ils aiment être flattés.
  6. Ne dites jamais “non”. Soyez comme une bonne prostituée : acceptez tout, car « les affaires sont les affaires ».
  7. Soyez toujours gentil avec tout le monde, parlez doucement, ne haussez jamais le ton : ne donnez pas votre avis, ne proposez pas d’idées, ne montrez jamais votre culture, et tout le monde pensera que vous êtes exceptionnel.
  8. Essayez d’obtenir quelques petits titres “profanes” ; même si la médiocrité ne mérite aucun titre, ramper et supplier permet d’en décrocher. L’effort est payant : les titres, même immérités, impressionnent les naïfs.
  9. Et surtout, règle primordiale : soyez toujours du côté du pouvoir. Si celui qui est au sommet chute, changez immédiatement de maître. Votre vanité doit surpasser votre dignité.
  10. Ne soyez pas indépendant, car un Maçon indépendant ne monte qu’en s’appuyant sur ses propres mérites et par son labeur. Et l’indépendance est le privilège de ceux qui ont de la dignité, de l’honneur, et qui ne sont pas médiocres — donc qui n’ont pas besoin de ces règles.

En suivant ces dix règles simples, on peut, en peu de temps, atteindre les plus hauts grades (avoir un bon compte bancaire aide aussi), au détriment de Frères plus anciens et compétents, et obtenir des postes symboliques élevés — sauf le poste de Grand Maître : les marionnettes servent à soutenir le Grand Maître, jamais à le remplacer.

Quiconque applique tout cela devient aussitôt un personnage influent dans l’Institution. Et même sans véritable culture, il saura tromper son monde, car tous croiront qu’il en possède une.

Mais l’existence de ces “grands personnages fabriqués” est, en réalité, un facteur d’usure pour la Maçonnerie, car elle reproduit l’un des grands maux de la société profane : l’inversion des valeurs. En occupant des postes élevés tout en étant perçus comme médiocres à l’extérieur, ces hommes portent préjudice à l’image même de l’Institution.

Il y a quelques années, un ami et Frère “endormi”, de grande culture et reconnu pour ses capacités, me demanda à propos d’un de nos connaissances communes :
— « Quel poste occupe Untel au Grand Orient ? »
Quand je lui ai répondu, il s’est exclamé, stupéfait :
— « Bon sang ! Cet individu, même multiplié par deux, ne ferait pas un demi-âne ! Quelle décadence dans notre Maçonnerie ! »
Inutile d’essayer de lui expliquer comment cet “individu” avait obtenu son poste. Il ne resta que la honte et la déception — les sentiments naturels de tout Maçon digne et soucieux de l’image de la Maçonnerie nationale.

En 1974, en tant que responsable du bulletin de la Loge « Loyauté envers l’Ordre », dont j’ai été le fondateur et l’initiateur, j’ai publié une critique dénonçant la médiocrité de l’équipe dirigeante du Grand Orient de São Paulo, lié au GOB. Car il est notoire que les postes de confiance ne sont pas toujours attribués selon la compétence, mais souvent pour récompenser les “amis du roi”.

Cette critique visait directement deux “Grands Secrétaires”. Pourtant, tous se sont sentis visés. Le Grand Maître de l’époque m’a dit que j’avais offensé toute la direction.
Eh bien, si toute la direction s’est sentie offensée, c’est que je m’étais trompé : la médiocrité était généralisée, pas limitée à deux secrétaires. Ceux qui n’étaient pas médiocres ne pouvaient pas se sentir visés. Ils avaient probablement bien assimilé l’antique maxime “Nosce te ipsum” (“Connais-toi toi-même”).

Avec cela à l’esprit, certains me demanderont si cette nouvelle critique a aussi un destinataire précis. Je répondrai comme un vieux politicien brésilien :
“Ni oui, ni non, bien au contraire ; laissons aux paons le bénéfice du doute.”
Les hommes brillants qui occupent les hautes fonctions de la Maçonnerie nationale — et ils sont majoritaires — ne se sentiront pas atteints. Le reste ? Eh bien… c’est le reste !


⚠️ Dernier avertissement utile :

Ne confondez pas subservience et fidélité.
Un Maçon peut être fidèle à un dirigeant sans être servile, sans renier sa volonté propre, sans prostituer sa conscience ni se comporter en pantin.
La fidélité consiste à apporter son soutien, mais sans applaudir ni cautionner les erreurs.
Un véritable ami, un ami fidèle, signale les erreurs et en anticipe les conséquences pour éviter qu’elles ne se produisent.
Un Grand Maître démocratique écoute ses collaborateurs, et prend ses décisions en accord avec la majorité — formant ainsi une direction collective, fondement de toute démocratie moderne.

Une équipe dirigeante qui, par simple flatterie, se comporte comme un troupeau de moutons, est extrêmement nuisible.
C’est la négation de la liberté de conscience, c’est le premier pas vers une dictature néfaste, incompatible avec l’esprit maçonnique de LIBERTÉ.

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