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LE VISITEUR, LE VOYAGEUR ET LE TOURISTE

Planches, Réflexions | 21 juin 2025 | 0 | by A.S.

Trois hommes décidèrent de se rendre dans une grande ville, une de ces villes que l’on rêve tous de visiter, riche en histoire, en taille, en animation, en monuments, en musées, en théâtres, en cinémas, bref, une métropole moderne. Ils avaient tous le temps et les moyens d’y passer un mois et étaient déterminés à faire le « voyage de leur vie » et à découvrir cette ville aussi profondément que possible. Ces trois hommes étaient, bien sûr, différents et chacun préparait et menait cette expédition à sa manière.

Visiteur maconnerie

Le premier homme, appelons-le le Visiteur, fit appel au meilleur tour-opérateur de la ville par l’intermédiaire de son agence de voyages, qui prépara méticuleusement son séjour. À son arrivée, le Visiteur avait préparé un programme complet de trente jours de visites guidées, présentant tout ce que la ville avait à offrir à ses visiteurs. Ce fut une visite inoubliable ! Le Visiteur fut guidé à travers les plus beaux musées de la ville, où on lui présenta les œuvres d’art les plus importantes et des explications historiques et artistiques. Il fut guidé à travers les monuments les plus importants, attirant son attention sur leur importance historique, les détails de leur construction et leur utilisation actuelle. L’opérateur lui réserva un billet pour le plus beau spectacle de la ville, lui mit à disposition un guide pour le guider dans les ruelles les plus cachées de la vieille ville, dans les recoins les plus pittoresques, sur les marchés les plus traditionnels, et lui présenta des personnes intéressantes qui y vivaient ou y travaillaient. Il put également découvrir les plus beaux paysages de la ville et faire de longues et agréables promenades dans les parcs et jardins les plus agréables. Bien sûr, il a également été conduit dans les quartiers commerçants les plus prestigieux, les plus fréquentés, les plus complets et les plus diversifiés de la ville, où le visiteur pouvait admirer une grande variété d’objets et de biens de consommation et acheter ce qui l’intéressait. Il a visité l’Université et les Bibliothèques, guidé par un guide érudit engagé par l’opérateur à cet effet. Il a visité le Parlement et les bâtiments les plus emblématiques où travaillaient les représentants politiques de la ville et du pays, écoutant les explications d’un guide spécialisé qui l’a éclairé sur le contexte et les pratiques politiques en vigueur. Il s’est émerveillé devant la grandeur des édifices religieux, tout en écoutant les informations et les explications du guide, expert en art sacré, engagé par l’opérateur. En bref, ce furent trente jours fatigants, de nombreuses visites, beaucoup de nouvelles connaissances à assimiler, mais ce fut un voyage véritablement extraordinaire ! À son retour, le Visiteur a réfléchi à la meilleure façon de faire découvrir à ses compatriotes les merveilles, les richesses et les beautés de cette métropole éblouissante.

Le deuxième homme, appelons-le le Voyageur, prépara et mena son voyage d’une manière très différente. Il ne fit appel à aucun tour-opérateur, ne fit ni excursions ni visites guidées. Il prépara son voyage en lisant tout ce qu’il put sur la ville, son histoire, ses monuments, ses sites touristiques et ses habitants. Dès son débarquement et son installation à l’hôtel, il se lança dans une exploration continue de la ville. Il visita aussi des musées, mais seul. Il ne vit pas tout. Personne n’attira son attention sur les plus belles œuvres. Mais il vit ce qu’il avait lu à l’avance et qui était important à voir, prit son temps pour apprécier ce qui lui plaisait et passa brièvement sur ce qui lui semblait moins important. Il visita et photographia également les monuments de la ville, découvrant des points de vue intéressants et des traces du passé. Il discuta avec les gardiens des monuments et découvrit qu’ils racontaient des histoires curieuses et picaresques, du passé et du présent. Il interrogea les habitants sur les spectacles intéressants et finit par aller voir quelques spectacles peu fréquentés par les touristes, ce qui lui révéla l’authenticité des habitants de ce pays. Il flâna dans la vieille ville et y passa d’innombrables heures, s’arrêtant ici et là, discutant, s’imprégnant de l’atmosphère de la ville, de son histoire et de sa vie. Il goûta aux produits vendus sur les marchés, dégusta les plats typiques, prit quelques verres avec des citadins authentiques et prit conscience de leurs angoisses et de leurs déceptions, de leurs joies et de leurs peines, de leur travail et de leurs loisirs. Il se promena dans d’agréables jardins, observant les enfants jouer et s’y adonnant. Il rencontra de nombreuses personnes, discuta, écouta des anecdotes intéressantes, découvrit où acheter les produits les plus authentiques de la ville au meilleur prix, et visita des usines, des lieux de travail, des écoles et des lieux de culte. Un dimanche matin tranquille, il osa même pratiquer le sport favori de la ville avec un groupe de jeunes et – bien sûr ! – il a perdu… Il a parlé aux chauffeurs de taxi et aux policiers, aux vendeurs ambulants et aux marchands ambulants, aux artisans et aux commerçants, bref, il s’est immergé au cœur de la ville, s’est mêlé à ses habitants, a vu et visité la ville et tout ce qu’elle avait de bon et de beau à travers le regard de ses habitants. Une fois le temps qu’il avait réservé à cette visite écoulé, le Voyageur se sentait presque comme un nouvel habitant de cette ville, et il la quitta avec un certain regret. Dans son appareil, il avait plus de photos de personnes que de monuments, mais chaque image de chaque personne lui rappelait un moment unique, une histoire curieuse, un épisode pittoresque. Au retour, il se dit qu’il avait vraiment appris à connaître la ville et ses habitants et qu’il serait peut-être intéressant d’éclairer ses compatriotes sur la vie dans cette ville importante.

Le troisième homme, appelons-le un touriste, acheta un guide touristique de la ville avant son départ, le consulta et repéra une demi-douzaine de monuments à visiter, repéra les restaurants recommandés et les terrasses les plus agréables. Il choisit soigneusement l’hôtel où il séjournerait. À son arrivée, il s’enregistra et chercha à découvrir les services proposés. Il réserva une journée au spa, acheta quelques heures d’internet afin de pouvoir, chaque jour, ou presque, consacrer une partie de sa journée à lire les actualités de son pays. Il réserva une visite guidée de la ville pour un jour précis, un de ces bus à toit ouvert avec un guide micro qui racontait ce qu’il avait vu. Il visita la ville à son rythme. Il visita les monuments qu’il avait sélectionnés, calmement et détendu. Il mangea dans tous les restaurants qu’il avait mentionnés. Il passa d’agréables soirées aux terrasses tranquilles. Il se promenait à sa guise, regardant où son regard se posait, parlant à celui que le hasard rapprochait, écoutant les sons ou la musique que la chance et le lieu lui offraient, humant le parfum des fleurs ici, l’odeur des plats là. Bref, il voyait tranquillement ce qu’il voulait voir, visitait ce qu’il aimait visiter. Il se reposait et marchait, s’arrêtait et continuait sa route. Il retournait aux endroits qui lui plaisaient le plus. Il ne passait même pas par ceux qui ne l’intéressaient pas. À son retour, satisfait et reposé, une idée germa dans son esprit qu’il décida de partager avec ses compatriotes.

Cher lecteur, prenez un moment pour réfléchir et décider par vous-même : lequel des trois a le mieux agi ? Et lequel a été le pire ?

À mon avis, aucun n’était meilleur ou pire que les autres. Chacun a vu la ville comme il le souhaitait. Ils ont tous tiré le meilleur parti de leur séjour. Certes, des choses différentes, mais ce n’est ni mieux ni pire, juste différent !

Le Visiteur, de retour chez lui, rédigea un guide de voyage exhaustif sur la ville, grâce auquel ses compatriotes purent apprendre presque tout ce qu’il y avait à savoir, avant même leur arrivée. Le Voyageur écrivit un récit de voyage qui dépeignait avec une grande fidélité la vie, le mode de vie et les sentiments des habitants de cette ville. Ses impressions et ses récits permirent à ceux qui lisaient ce livre de découvrir la véritable nature de cette ville et de ses habitants, avant même de s’y rendre. Le Touriste, revenu de son voyage insouciant, reposé et loin d’être épuisant… écrivit un roman dont l’action se déroule dans cette ville. Ses lecteurs admirèrent, outre la qualité de l’écriture et de l’intrigue, la manière dont l’atmosphère de la ville était retranscrite avec douceur et sensibilité.

Quel est le rapport avec la Franc-Maçonnerie ? Cher lecteur, relisez mon dernier texte sur les Hauts Grades. Le Visiteur symbolise le Franc-Maçon qui décide de suivre les Hauts Grades, de faire son voyage accompagné d’un guide. Il apprend tout, correctement, en détail. Il compense son manque de spontanéité par la qualité et la quantité des connaissances acquises. Le Voyageur symbolise le Franc-Maçon qui choisit de suivre son propre chemin, entreprenant sa recherche et développant les notions acquises sur le chemin de son Exaltation de Maître Franc-Maçon. Son voyage n’est pas aussi organisé ni aussi complet, mais il vit sa recherche intensément. Il n’accumule peut-être pas autant d’enseignements qu’un voyage organisé, mais il a recueilli ce qui l’intéresse et, dans ce qui l’intéresse, il apprend en profondeur. Il vit son voyage et en saisit l’essence. Et le Touriste ? C’est le Franc-Maçon qui ne se préoccupe pas outre mesure du temps et des connaissances. Il chemine à son rythme, à son propre rythme, selon ses propres goûts. Il n’en saura pas autant que les autres, mais il voit tout, peut-être plus en passant, peut-être plus par intermittence, mais toujours d’une manière qui lui plaît. Il ne va à la Boutique que lorsqu’il en a envie ; certaines années, il exerce un métier, d’autres fois, il ne s’y intéresse pas. Lorsqu’il y va, lorsqu’il est là, il participe et contribue. Mais il n’est pas toujours disponible ; il a besoin de ses pauses sur les terrasses. Il fait son voyage comme il l’entend, à son rythme. Il n’apprend pas autant que le Visiteur, ni aussi profondément que le Voyageur, mais ce qu’il apprend, il l’apprend avec plaisir et pour le plaisir, et il en profite au maximum. Et il le partage.

Chacun fait son voyage comme il l’entend. Chacun partage ce qu’il en apprend. Chacun à sa manière. Partager son érudition est utile. Mais partager sa profondeur, son expérience et son authenticité l’est tout autant. Et partager la beauté et la satisfaction que l’on retire du voyage, qu’il soit plus éprouvant ou plus relaxant, est tout aussi utile. Aucune façon de voyager n’est meilleure qu’une autre. Elles sont simplement différentes.

Après tout, le visiteur, qui a tout appris lors de son premier séjour, ne reviendra que sur les lieux choisis à son retour, pour se remémorer leur beauté et être prêt à découvrir la vie locale. Le voyageur, qui a découvert la vie urbaine dès son plus jeune âge, voudra certainement en apprendre davantage sur ses monuments et son histoire à son retour, accordera plus d’importance à l’érudition, mais appréciera aussi de le faire plus tranquillement, en faisant plus de pauses, pour mieux apprécier l’atmosphère de la ville. Le touriste, quant à lui, qui visite toujours à son rythme, en apprendra toujours plus et en profondeur à son retour.

Peu importe comment vous commencez ou comment vous préférez entreprendre le voyage. L’important est de l’entreprendre en combinant la Sagesse (le savoir privilégié par le Visiteur), la Force (la profondeur, l’expérience et l’authenticité, recherchées en premier lieu par le Voyageur) et la Beauté (sérieuse et privilégiée par le Touriste).

La Franc-Maçonnerie, c’est la vie, elle fait partie de la vie, c’est une façon d’apprendre, d’apprécier et de vivre le monde qui nous entoure. D’évoluer avec notre expérience. Et surtout, de partager notre expérience, nos connaissances, notre évolution avec les autres et de tirer profit de ce que les autres nous apportent. En bref, chacun trace son propre chemin, selon ses préférences et celui qui lui est le plus bénéfique, et de partager ce bénéfice avec les autres, de la manière qui lui convient le mieux.

Dans le blog « De la pierre » – Texte de Rui Bandeira (22.09.2010)

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