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LA FRANC-MACONNERIE – UNE AVENTURE CHIMERIQUE

Planches, Réflexions | 12 juin 2025 | 0 | by A.S.

Les chevaliers modernes

Dans les Constitutions d’Anderson, il n’est fait aucune référence à la chevalerie comme légataire de traditions à la Franc-Maçonnerie. À l’inverse, Anderson semble croire que c’est la Franc-Maçonnerie qui a influencé la chevalerie et non l’inverse. Cela s’explique par le fait que la Franc-Maçonnerie d’Anderson est, en réalité, celle qui est directement issue des Anciennes Ordres, pratiquant les rites hérités des Francs-Maçons, greffés de certaines traditions d’origine gnostique et hermétique. À l’époque des Constitutions, comme on peut le déduire du préambule rédigé par l’auteur lui-même, la Franc-Maçonnerie ne pratiquait que ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de Loge Symbolique, et ses rites ne couvraient que ce que nous appelons le degré d’Apprenti et de Compagnon, ce dernier étant ce que nous appelons aujourd’hui Maître [1] .

La franc maçonnerie – une aventure chimérique

Dans les Loges de l’époque, seul le Vénérable était Maître. C’est plus tard, avec la diffusion de la Franc-Maçonnerie dite écossaise, que les degrés supérieurs se développèrent, révélant la Légende d’Hiram et incluant des motifs chevaleresques, principalement inspirés des traditions cultivées par les Ordres fondés par les chevaliers croisés lors des luttes pour la conquête de Jérusalem [2] .

Les degrés supérieurs furent alors créés (Loges Capitulaires, Philosophiques et Administratives), comme une structure curriculaire composée de trente-trois degrés, qui caractérise aujourd’hui les Loges qui pratiquent le Rite Écossais Ancien et Accepté.

Les origines de la franc-maçonnerie moderne, que nous qualifions aujourd’hui de spéculatives, sont très obscures et n’ont jamais été suffisamment documentées. Il existe un certain consensus pour la situer en 1717, à Londres, avec l’union de quatre Loges londoniennes, créant un Grand Orient qui, par la négociation, a établi une organisation pour l’univers maçonnique, jusqu’à sa dispersion et sa division, chaque groupe pratiquant le rituel qui lui convenait le mieux.

Mais il est clair qu’avant cette systématisation entreprise par les francs-maçons anglais, la franc-maçonnerie était déjà une tradition séculaire. Cela ressort de l’existence même de ces loges londoniennes, qui existaient déjà depuis au moins cinquante ans au moment de l’unification, et surtout de la pratique, déjà en vigueur hors d’Angleterre, des traditions maçonniques [3] .

La franc-maçonnerie, dite spéculative, en Angleterre semble trouver son origine dans la fondation de la Royal Society, célèbre association fondée le 28 novembre 1660 pour promouvoir l’étude et la diffusion des connaissances scientifiques. Cette société, parrainée par le roi Charles Ier en personne, comptait parmi ses membres plusieurs scientifiques de renom, tels que Robert Boyle, John Evelyn, Robert Hooke, William Petty, John Wallis, John Wilkins, Thomas Willis, le célèbre architecte Christopher Wren et le non moins célèbre Isaac Newton, qui en deviendrait plus tard le président.

Tous ces gentlemen étaient des « gentlemen » anglais, arborant des titres de noblesse très estimés dans la société anglaise. Leur rassemblement au sein d’une sorte de « club » d’élite intellectuelle était une conséquence du climat de l’époque, alors que la Réforme protestante progressait dans tous les pays européens et que l’Église catholique lançait sa Contre-Réforme, dans une lutte sanglante pour le contrôle des esprits. Ainsi, la proposition des « gentlemen » anglais, à savoir l’étude et le développement des sciences et des arts, en toute liberté de conscience et sans les restrictions imposées par les religions officielles, trouva un important terrain d’application et de diffusion au sein des loges maçonniques. Cette idée, limitée aux gentlemen de la Royal Society et à quelques rares intellectuels parvenus à intégrer ce club très fermé, se répandit dans toute la société anglaise, démocratisant et popularisant une pratique qui allait bientôt devenir l’un des mouvements culturels les plus influents au monde. Bientôt, la franc-maçonnerie cesserait d’être un groupe exclusif d’éléments cooptés au sein de l’élite sociale pour devenir une organisation jouissant d’un grand attrait populaire [4] .

La nouvelle cavalerie est née

L’idée qui sous-tend la franc-maçonnerie moderne, dite spéculative, est précisément cette culture de la « chevalerie », typique de la civilisation européenne. L’ancienne chevalerie médiévale, avec ses barons et ses chevaliers, et ses prétentions à la noblesse et à l’élection au sein d’une société enfermée dans des dogmes à la spiritualité douteuse, était une tradition pratiquement éteinte. Il n’y avait plus de chevaliers, à la Don Quichotte , que la société pouvait prendre pour modèle, héros et défenseurs des pauvres et des opprimés, et chez qui les plus nobles vertus de cette société pouvaient être imitées. Ainsi, l’idée d’une nouvelle « chevalerie », qui rassemblerait les éléments choisis de la société, c’est-à-dire des gens de bien, des individus honnêtes, de bon goût et de bonnes mœurs, selon les termes du chevalier de Ramsay, gagna du terrain en Angleterre à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle.

La structure organisationnelle adoptée ressemblait à celle d’un club fermé, avec les statuts et les règles d’une véritable confrérie, semblables à ceux que l’Église catholique avait répandus dans le monde. Comme fondement culturel, la tradition des anciens maçons et bâtisseurs était préservée, une tradition séculaire qui incluait des éléments de spiritualité assez proches de ceux que les nouveaux « chevaliers » vénéraient dans leurs croyances particulières.

L’identification de la Franc-Maçonnerie avec les anciens chevaliers croisés, en particulier les Templiers, les Hospitaliers et les Chevaliers Teutoniques, est venue plus tard, lorsque l’Ordre s’est répandu dans toute l’Europe et les territoires du Nouveau Monde, et que les auteurs maçonniques ont commencé à produire une littérature thématique, centrée sur les mythes et les traditions ésotériques et historiques, dans le but de mythifier et de créer pour la Franc-Maçonnerie une aura de mysticisme et de mystère.

À ses débuts, cette nouvelle franc-maçonnerie, dite spéculative, était si étroitement associée à la tradition chevaleresque que Napoléon lui-même, devenu franc-maçon pour des raisons purement politiques (comme ce fut le cas pour Dom Pierre Ier du Brésil, Frédéric-Guillaume de Prusse et d’autres autorités), en parlant des francs-maçons de France, disait qu’ils aimaient jouer les chevaliers. Il semble qu’il ait perçu la franc-maçonnerie comme une aventure chimérique, qui pouvait néanmoins représenter un danger pour lui, car tout au long de son gouvernement, il a exercé une surveillance stricte sur les francs-maçons et a même mené des actes de répression contre l’Ordre [5] .

Néanmoins, les loges maçonniques se révélèrent un refuge propice à tous les esprits libres de l’époque. Il ne s’agissait ni d’une secte religieuse ni d’un club politique. Les intellectuels aux idées religieuses assez hétérodoxes, ainsi que les artisans, les militaires, les intellectuels épris de liberté d’expression, et surtout les chercheurs en sciences naturelles (principalement les alchimistes), trouvèrent dans la franc-maçonnerie le lieu idéal pour exprimer librement leurs idées, sans risque de représailles ni de répression pour hérésie.

Il n’est pas surprenant que, dans un tel contexte, soient nées des idées religieuses que la religion officielle considérait comme offensantes pour sa doctrine, à tel point que la franc-maçonnerie fut inscrite sur la liste des hérésies et, à ce titre, condamnée, tant par les catholiques que par les protestants. Elle fut également persécutée par de nombreux gouvernements, notamment totalitaires, car au sein des loges maçonniques naquirent de nombreux mouvements et conspirations qui influencèrent l’histoire politique de la plupart des nations occidentales [6] .

John Anatalino Rodrigues

Remarques

[1] Anciennes Charges, littéralement Anciennes Règles. Il s’agissait de documents manuscrits établissant les droits et devoirs des anciens maçons. Ils devinrent les véritables statuts de la franc-maçonnerie dite opérative.

[2] Principalement les Templiers et les Hospitaliers.

[3] Surtout en Écosse, où la Loge de la Chapelle Sainte-Marie était l’une des plus célèbres. Cette Loge précédait de plus d’un siècle les francs-maçons anglais dans la coutume d’ordonner des personnes extérieures au métier de maçon comme « maçons agréés ».

[4] James Anderson lui-même, l’auteur des Constitutions, était un ministre anglican insignifiant, sans fortune ni réputation respectée dans la société anglaise. Son choix de rédiger les Constitutions semble avoir été un pari personnel du duc de Montagu, premier Grand Maître élu de la franc-maçonnerie anglaise au moment de l’unification.

[5] Jean Palou – Franc-maçonnerie symbolique et initiatique, Éd. Pensamento, 1986.

[6] À ce propos, lisez l’intéressant roman d’Humberto Ecco, « Le Cimetière de Prague », qui évoque le rôle joué par la franc-maçonnerie dans les événements importants qui ont marqué l’histoire moderne. Lisez également l’ouvrage de David Ovason, « La Cité secrète de la franc-maçonnerie », qui aborde le rôle des francs-maçons dans l’histoire des États-Unis d’Amérique.


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