« C’est pour se déployer dans le temps et dans l’espace que l’humain quitte un endroit pour un autre, y élit domicile, s’y enracine et le défend, avant que sa descendance n’en parte elle-même, mue par cet irrépressible désir de découverte qui n’est souvent rien d’autre que l’éveil, à l’intérieur, de la liberté sous la pression et, à l’extérieur, de la nécessité. »
« À l’échelle d’un grand nombre de générations, le sédentaire est un nomade converti et le nomade, un sédentaire en devenir, l’un et l’autre identifiés, parmi toutes les espèces vivantes, par l’énergie qu’ils dépensent à habiter le monde pour y réaliser leur vie. À le découvrir, le conquérir, le domestiquer. »
LA CONQUÊTE DE L’OUEST – ALAIN BAUER
Editions Fayard – 22 janvier 2025 – 496 pages
« À celles et ceux qui espèrent l’avènement d’une civilisation mondiale pacifique et heureuse enfantée par la “fin de l’Histoire”, nous avons commencé à répondre dans Au commencement était la guerre et Tu ne tueras point, les deux premiers volumes de cette série. Car nous sommes entrés dans une nouvelle période du chaos et de violence. »
Crises de la natalité, des réfugiés, de l’identité, épidémies et migrations climatiques… Alain Bauer livre un essai magistral sur le devenir sédentaire et les enjeux démographiques ; il fait entendre une voix singulière, parvenant à saisir la complexité et à dépasser les postures pour permettre de penser par soi-même.
Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers et aux universités de Shanghai et de New York. Il a publié de nombreux ouvrages sur les questions de sécurité, de défense et de renseignement. Les deux premiers tomes de sa série sur la globalisation piteuse chez Fayard, Au commencement était la guerre (2023) et Tu ne tueras point (2024), ont connu un grand succès.
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Avec cet ouvarge, Alain Bauer poursuit sa réflexion entamée dans « Au commencement était la guerre » et « Tu ne tueras point », en s’intéressant cette fois aux dynamiques du nomadisme et du sédentarisme dans l’histoire humaine. Loin d’une approche binaire, il montre comment ces deux états ne sont que les faces successives d’un même mouvement vital, oscillant entre enracinement et errance sous l’effet de la nécessité et du désir de liberté.
En mêlant géopolitique, démographie et philosophie de l’histoire, l’auteur éclaire les tensions contemporaines liées aux migrations, aux crises identitaires et aux bouleversements climatiques. Son essai, à la fois érudit et percutant, évite les facilités idéologiques et invite à penser ces mutations avec lucidité. Une lecture stimulante pour comprendre les défis du monde qui vient.
Personnellement, sur le plan maçonnique, j’attends avec intérêt l’ouvrage écrit avec son complice Roger Dachez « Quand les francs-maçons font de la politique – Du XVIIIe siècle à nos jours », à paraître le 27 mars prochain.