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PRINCIPES ET ETHIQUE MACONNIQUES

Planches, Réflexions | 10 février 2025 | 1 | by A.S.

tymologiquement parlant, l’éthique vient du grec « ethos », et est apparentée au latin « morale », les deux concepts ayant le même sens : conduite , ou relatif aux coutumes . Nous pouvons conclure que, étymologiquement, éthique et morale sont des mots synonymes. Cependant, les philosophes font une distinction entre les deux concepts. Pour de nombreux chercheurs :

  • L’éthique est un principe, la morale est une conduite spécifique ;
  • L’éthique est permanente, la morale est temporelle ;
  • L’éthique est universelle, la morale est culturelle ;
  • L’éthique est une valeur, la morale est une règle ;
  • L’éthique est une théorie, la morale est une pratique.
Principes Et Ethique Maconniques

De cette façon, l’étude de l’éthique maçonnique se confond avec l’étude de ses principes fondamentaux et la morale est l’ensemble des comportements attendus, c’est-à-dire socialement construits, de ceux qui adoptent ces principes.

Ce n’est pas seulement un jeu de mots. Je me souviens que, lorsque j’étais enfant, à l’intérieur de l’État, lorsque les adultes disaient que quelqu’un était franc-maçon, cela signifiait presque toujours un certificat de probité. La conduite attendue d’un franc-maçon était l’intégrité, le dévouement à la communauté, le respect des personnes et la gentillesse dans les relations. Cette conduite découle de valeurs implicites ou explicites : honnêteté, spiritualité, etc.

Aujourd’hui, on peut parler, grosso modo, de trois conceptions de l’éthique :

Éthique normativeÉthique téléologiqueÉthique situationnelle
Basé sur les valeursBasé sur les objectifsCirconstancié
Elle est fondée sur des principes et des règles morales fixesElle se fonde sur l’éthique des fins : « La fin justifie les moyens ».Cela dépend des circonstances. Tout est relatif et temporel.
Éthique religieuse et aussi maçonniqueBénéfice et pouvoirHit – Merci

Lorsque nous nous référons aux principes fondamentaux de la Franc-Maçonnerie Moderne, aux principes fondateurs de son éthique et, par conséquent, de sa morale, nous les retrouvons dans la devise LIBERTÉ, ÉGALITÉ ET FRATERNITÉ, qui, bien qu’elle ne soit pas à l’origine maçonnique, s’est construite tout au long de notre histoire et résume aujourd’hui l’idéal de l’Art Royal à travers le monde.

Lorsque nous examinons les Repères, bien qu’ils constituent toujours l’infrastructure de l’Ordre et guident de nombreux aspects de son organisation, nous rencontrons des principes éthiques qui sont absolument situationnels (voir tableau ci-dessus) ou téléologiques. Les points de repère ne sont pas toujours utilisables à notre époque.

Les « devoirs », tels qu’ils sont énoncés dans le manuscrit « Beswicke-Royuds », l’un des documents anciens qui composent l’ensemble des textes qui constituent nos Repères, présentent comme premier point à remplir qu’on « doit être un homme sincère envers Dieu et la Sainte Église et ne pas tomber dans l’hérésie ou l’erreur par sa propre opinion ou par l’enseignement d’un homme imprudent ». Or, ce « devoir » est typique d’une époque où la Franc-Maçonnerie opérative était fortement liée à l’Église, et il ne pouvait en être autrement, puisque la loyauté absolue envers l’État et l’Église était alors une question de survie physique. Il est évident que ce « devoir » s’oppose fondamentalement au principe de liberté de conscience et de tolérance, tel qu’il a été admis en 1717 par la Constitution de la Franc-Maçonnerie Moderne.

On peut en dire autant du deuxième « devoir » : « Vous aussi, vous serez un vassal sincère envers le roi, sans trahison ni mensonge, et si vous avez connaissance d’une trahison, vous la corrigerez si vous le pouvez, ou, si vous ne le pouvez , vous en informerez le roi ou son conseil. »

Les autres « devoirs » des sept qui composent ce manuscrit sont tout à fait réalisables à l’époque moderne. Par exemple:

« Ils seront également sincères les uns envers les autres, c’est -à-dire envers chaque Maître et Compagnon Maçon qui est un Maçon autorisé , et les traiteront comme ils souhaiteraient être traités par eux. Et aussi que chaque Maçon garde véritablement le secret de la Loge et de la chambre et tout secret qui doit être gardé pour le bien de la Maçonnerie . Et aussi qu’aucun franc-maçon ne soit voleur dans sa compagnie. Et aussi qu’il soit sincère envers le seigneur et maître qu’il sert et qu’il cherche véritablement son propre profit et son propre bénéfice. De plus , aucune chose méprisable ne doit être faite dans la maison du Bureau qui pourrait lui nuire. Toutes sont des conditions ou des conséquences de la Fraternité.

Quel était l’objectif de la Franc-Maçonnerie en 1717 ? Les principes d’une éthique normative, fondée sur des valeurs et non sur des dogmes, qui pourrait être universelle et praticable par tous, d’une manière cohérente avec la nouvelle réalité culturelle, scientifique et économique qui émergeait. Si d’un côté la Franc-Maçonnerie n’avait plus besoin d’être secrète et prenait la décision historique de se révéler au monde, elle devait considérer que ce monde s’ouvrait à la modernité. Et qu’est-ce qui a le plus profondément caractérisé cette modernité ? Le développement de la science; la rupture avec l’absolutisme politique et religieux ; multiculturalisme; un système économique dominé par une bourgeoisie éclairée. Cela pose une nouvelle question pour une éthique des relations : comment concilier l’universalité des valeurs avec la diversité des pensées ?

Au niveau institutionnel, le débat est plus vif que jamais. Une mesure récente prise par le gouvernement français, interdisant le port de symboles religieux visibles, comme la burqa pour les femmes musulmanes ou le crucifix dans les lieux publics, a provoqué et continue de provoquer de vifs débats. Ce n’est pas une question facile à résoudre.

Mais peu à peu, il devient évident que le principe d’égalité, sous toutes ses formes, est là pour rester. Associé, dans la sphère des valeurs, à la dignité , il a supplanté l’honneur, avec sa présupposition hiérarchique et aristocratique. Comme le disait Rousseau (Le Contrat social), le problème est de « trouver une forme d’ association qui défende et protège de toutes les forces communes la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant ; « C’est là le problème fondamental dont la solution est donnée par le contrat social ».

Mais sans un haut degré de tolérance, il est absolument impossible d’accepter le droit à la différence, surtout pour les minorités. Le principe de Rousseau tend à engendrer une « dictature de la majorité », une tendance homogénéisatrice, à moins que ne s’y ajoute le principe de tolérance.

Mais de quelle tolérance parle-t-on ? Herbert Marcuse, l’un des membres de la soi-disant « École de Francfort » et gourou des mouvements de Mai 1968, a critiqué la notion de tolérance en 1965. Son argument est que, dans une société violente, répressive ou inégalitaire, défendre la tolérance en termes absolus équivaut à légitimer cette société, le statu quo . Pour le dire plus simplement : la tolérance absolue doit également impliquer la tolérance envers les dictatures et les dictateurs.

Un exemple très proche qui teste les limites de la tolérance dans une société démocratique est la projection du film controversé « La Passion du Christ », de Mel Gibson. Sous prétexte de fidélité à l’Ancien Testament, Mel Gibson finit par reproduire une version de la vie de Jésus qui provoque des critiques et même des violences. Comment procéder avec ce film ? Comment peut-on défendre le droit à sa présentation tout en acceptant implicitement l’attitude antisémite qu’elle engendrerait collatéralement ?

Mais ce n’est là qu’un exemple des dilemmes auxquels sont confrontées les sociétés démocratiques contemporaines face à l’idée de tolérance. La question est de savoir jusqu’où l’on peut tolérer sans tomber dans l’omission ou le relativisme.

D’autres théoriciens, pas nécessairement marxistes, ont plaidé pour un passage des droits formels à l’effectivité des droits. C’est le cas de Norberto Bobbio. Dans L’Âge des droits, il affirme qu’aujourd’hui, nous devons passer de la lutte pour la reconnaissance des droits à la lutte pour leur mise en œuvre. Cela signifie lutter pour l’égalité des droits et la justice. Etant donné que prôner la liberté et la tolérance revient à supposer que les gens sont différents, de quelle égalité parle-t-on ? Parce que la Franc-Maçonnerie défend que l’humanité est une condition commune à tous, sans distinction de sexe, de race, de religion ou de position sociale, il s’ensuit qu’elle se propose, d’abord et avant tout, de défendre l’égalité des conditions. Il s’agit d’une valeur universelle, même si les conditions peuvent changer d’une saison à l’autre. Aujourd’hui, nous reconnaissons comme fondamentaux les droits à l’éducation, à la santé, au logement et à la vie, par exemple. Ce sont des conditions humaines fondamentales. En outre, il est nécessaire de considérer que les droits des personnes se trouvant dans des situations sociales égales doivent être égaux. Il n’y a aucune justice, par exemple, dans le fait que des individus qui exercent la même fonction dans le même système reçoivent des salaires différents en raison de leur sexe, de leur couleur ou de leurs préférences politiques.

Cela pose une question importante pour l’éthique, notamment maçonnique : adopter des valeurs et des principes, les défendre dans les discussions, sans agir pour mettre en œuvre les conditions d’exercice réel de ces valeurs et principes, ne sert absolument à rien. Notre doctrine ne parle pas de « défendre » les valeurs, mais de « construire » des temples aux vertus et des donjons aux vices. Il ne sert à rien, par exemple, d’avoir une liberté de circulation théorique si, dans la pratique, en raison des conditions financières, des difficultés de transport ou d’autres obstacles, nous ne pouvons pas réellement nous déplacer. Comment parler de liberté de choix professionnel dans un contexte de chômage élevé ? Comment peut-on parler, par exemple, d’égalité raciale dans un pays où la couleur de peau est prise en compte lors de la sélection d’une personne pour un emploi ? Comment parler d’égalité au travail quand les femmes continuent de gagner moins que les hommes et sont victimes de harcèlement sexuel et professionnel ? Comment parler des droits des travailleurs quand on sait que, dans la pratique, les personnes qui ont un emploi travaillent de plus en plus, sans pour autant gagner d’heures supplémentaires ?

Conclusion

La Franc-Maçonnerie moderne, héritière directe de la vision du monde des Lumières, a l’Humanité comme objet de sa doctrine. Comme éthique ou principe, la recherche des conditions fondamentales d’Égalité, de Liberté et de Fraternité pour tous les Hommes. En tant que méthode, elle propose l’effort progressif des êtres humains à la recherche de l’acquisition et du renforcement de valeurs, d’attitudes et d’habitudes qui incitent leurs membres à s’impliquer dans la lutte pour des conditions sociales, culturelles et économiques de plus en plus favorables au développement de ces idéaux.

Ces principes, parce qu’ils sont paradigmatiques, n’excluent pas les autres, tant que ces autres ne sont pas en contradiction avec eux. De cette manière, la Franc-Maçonnerie parvient à établir des valeurs universelles adaptées aux diverses conditions de temps et d’espace dans lesquelles existent les sociétés « réelles », tout en servant de guide à tous les travailleurs de la planète.

« L’éthique est la vénération sans limite de la vie et le respect de tout être »

Albert Schweitzer

Francisco César de Luca Pucci

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1 comment

  • Didine Frandy 10 février 2025 at 13:01

    Pour moi, ni l’éthique ni la morale sont universels.
    Trisous frat, Didine

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