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HIRAM ABIFF ET LE CULTE SOLAIRE

Actualités | 18 janvier 2025 | 1 | by A.S.

Les cultes solaires


Comme tous les francs-maçons le savent, leur Art, bien qu’il trouve ses fondements organisationnels chez les maçons médiévaux, plus précisément dans la structure des guildes des dits francs-maçons (appelés maçons par les Anglais et Francs-maçons par les Français), a, dans sa philosophie et des principes fondamentaux, un pied fermement ancré dans la structure de l’ancien royaume d’Israël. Cela est si vrai que l’on retrouvera dans le catéchisme des degrés supérieurs de la Franc-maçonnerie une véritable profusion de thèmes et d’enseignements inspirés de l’Ancien Testament. Ceci est intéressant, car la franc-maçonnerie occidentale étant une institution typiquement chrétienne, il est assez étrange que ce soient, en premier lieu, les thèmes de la Bible hébraïque qui inspirent la liturgie développée dans les degrés supérieurs de la franc-maçonnerie et non la théologie des évangiles chrétiens. . C’est sans aucun doute l’une des raisons qui poussent les catholiques et les évangéliques, en particulier les moins informés, à se méfier de la franc-maçonnerie et à lancer les accusations les plus stupides et ridicules contre les francs-maçons.

La vérité est que la doctrine maçonnique – si l’on peut appeler ainsi les préceptes vénérés par les francs-maçons – est beaucoup plus basée sur des sources hébraïques que chrétiennes. Et lorsqu’il s’agit de l’influence chrétienne qui apparaît dans certains degrés (en particulier le 18ème – Le Chevalier de la Rose-Croix), elle a une relation plus étroite avec le gnosticisme qu’avec le christianisme orthodoxe lui-même.

Comme nous le savons, le christianisme orthodoxe, suivi à la fois par les catholiques et les évangéliques, est une création de l’apôtre Paul de Tarse. Sans lui, la doctrine prêchée par Jésus n’aurait jamais quitté les limites étroites du territoire d’Israël et ne serait pas devenue une croyance mondiale. Et c’est l’apôtre Paul qui a transformé Jésus, le Messie chrétien (un héros typique de la culture israélite) en Christ grec, un archétype au caractère universel, vénéré par pratiquement tous les peuples anciens.

Cependant, la tradition d’un héros sacrificiel, qui donne sa vie pour le salut du peuple, n’est pas spécifique à la culture d’Israël, mais plutôt un thème qui existe dans pratiquement toutes les cultures anciennes. Il s’agit en fait d’une inspiration dérivée des anciennes religions solaires, dans lesquelles le soleil, étant celui qui permet l’existence de la vie, grâce à l’énergie qu’il libère, est le « héros qui meurt chaque nuit », et qui ressuscite en le matin, dynamisant la terre pour qu’elle produise ses fruits.

C’est ainsi que les peuples anciens développèrent le culte du soleil, faisant de cette croyance une véritable religion, créant des rites de fécondation comme ceux pratiqués en Egypte, avec les Mystères d’Isis et ceux pratiqués par les Grecs, avec les Mystères d’Éleusis, les Perses avec le Mystères de Mitra, les hindous avec les mystères d’Indra, etc.

Le mythe du héros sacrifié

Tout franc-maçon élevé au rang de Maître en Art Royal a déjà fait sa marche rituelle autour du cercueil de Maître Hiram Abiff. L’allégorie de la mort d’Hiram est une allusion claire au mythe du sacrifié. Elle est liée, d’une part, à la symbolique de la résurrection et, d’autre part, au mythe solaire. Car dans les anciennes religions solaires, comme nous l’avons vu, le soleil, principe de vie, mourait chaque jour pour ressusciter le lendemain, après avoir passé une nuit au milieu de l’obscurité.

Tout comme toute la théâtralisation des Mystères antiques, que ce soit en Grèce ou en Egypte, ou dans toute autre civilisation qui pratiquait ces fêtes, plus qu’un simple hommage aux protecteurs de la nature, ces rituels symbolisaient le voyage de l’esprit humain à la recherche du Lumière qui lui donnerait la résurrection. C’est en ce sens que la marche des Frères autour du cercueil d’Hiram, toujours en direction d’Ouest en Est, n’est qu’une imitation de cet ancien rituel, qui reflète l’angoisse de notre inconscient à retrouver son « héros » sacrifié (c’est-à-dire , le soleil), pour opérer en lui sa résurrection. Car le soleil, dans toutes ces religions, était le donneur de vie. Il a fertilisé la terre et a fait revivre les graines mortes. Par conséquent, toute la mystique de ces anciens rituels avait ce but : la rencontre avec la lumière qui fournirait la capacité de résurrection.

C’est la raison de l’étrange marche pratiquée par les francs-maçons autour du corps assassiné de l’architecte Hiram Abiff, toujours d’ouest en est, car ce qui y est symbolisé est la marche de l’esprit humain à la recherche de la lumière (la lumière du soleil). né à l’est et se dirige vers l’ouest. De cette manière, l’esprit humain, en empruntant le chemin inverse, trouvera son « héros sacrifié » et parviendra à s’unir avec lui, obtenant ainsi son « illumination ». C’est donc le sens symbolique de la cérémonie pour élever le Frère au rang de maître.

Le sacrifice de l’achèvement

En lien avec ce symbolisme, les peuples anciens, dans leurs traditions initiatiques liées aux grandes œuvres architecturales, ont développé ce qu’on appelle le « sacrifice d’achèvement ». Ce sacrifice consistait à offrir un sacrifice de sang au dieu à qui l’édifice était dédié, qui pouvait être l’holocauste d’ennemis emprisonnés pendant la guerre ou de personnes choisies parmi les siennes. Ce choix revient souvent aux femmes vierges (les vestales) ou aux jeunes guerriers, accomplissant de grands exploits à la guerre. On croyait que de cette manière, les dieux, patrons des puissances de la terre, seraient satisfaits de ces gens, leur fournissant des récoltes abondantes et une protection contre les ennemis. 

Ce thème remonte à d’anciennes légendes, cultivées par les peuples du Levant, selon lesquelles aucune grande entreprise ne pourrait obtenir un bon résultat si elle n’était bénie par les dieux. Et cette bénédiction était toujours obtenue grâce à un sacrifice de sang. Cette coutume était même pratiquée par les Israélites, comme le montre le texte biblique lorsqu’il déclare que Salomon, après avoir achevé la construction du Temple de Jérusalem, « sacrifia des troupeaux et du bétail, qui étaient si nombreux qu’ils ne pouvaient ni être comptés ni dénombrés ». 

Ainsi, dans la Franc-maçonnerie, le Drame d’Hiram a une double vocation initiatique : d’une part, il fait référence au culte solaire, Hiram, dans cette mystique, étant le soleil lui-même qui est honoré ; de l’autre, il vénère le héros sacrifié, car c’est en lui que s’achève l’œuvre maçonnique. La franc-maçonnerie, on le sait, est une société de « maçons », qui vise à construire une société juste et parfaite.

Dans cette mystique, nous pouvons inclure le symbolisme qui est au centre du mystère même qui éclaire la croyance chrétienne. Parce que Jésus-Christ, le sacrifié du credo chrétien, est également immolé pour que puisse s’accomplir l’œuvre de rédemption de l’humanité. La franc-maçonnerie, comme nous l’avons vu, travaille spécifiquement avec cette symbolique du XVIIIe degré, ce qu’on appelle le Chevalier de la Rose-Croix.

En conclusion, nous pouvons dire que la franc-maçonnerie est une société théosophique et humaniste qui, dans sa finalité mystique, est centrée sur la structure de l’ancien royaume d’Israël. Comme nous le savons, la doctrine qui sous-tend la formation et l’existence du peuple israélien, comme le prouve sa propre saga historique, est qu’Israël, en tant que peuple et nation, est une sorte de « modèle d’humanité authentique », c’est-à-dire le des personnes modèles que Dieu a choisies pour que l’humanité prenne leur modèle. Et sous son aspect mystique, le peuple d’Israël serait la stratégie par laquelle Dieu rassemblerait « les morceaux du vase sacré (l’univers) » brisés par l’action irréfléchie d’Adam et Ève. « Messie » interprétant Tikkun bonjour.

C’est en ce sens que la franc-maçonnerie, adoptant la structure et le symbolisme de l’Ancien Testament, cherche dans ses rituels à développer le même sens qu’Israël donne à sa doctrine. C’est pourquoi on peut dire que la franc-maçonnerie est la Kabbale de l’Occident.

João Anatalino Rodrigues

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1 comment

  • Luciole 18 janvier 2025 at 17:29

    La ressemblance de Jésus et d’Hiram s’accentuant par le fait que tous deux pouvaient éviter leur sacrifice mais choisissant de rester fidèles à leur responsabilité.

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