Liberté, allégeance, redevance, chemin Initiatique: constats, questions indignations en attente d’explications et réponses !
Petit à petit la parole se libère, beaucoup de maçons m’écrivent pour dire qu’ils sont d’accord avec l’initiative de tout mettre à plat de la Loge Libre et Insoumise mais ils n’osent pas parler…de peur d’être exclu et cela n’est pas concevable dans une fraternité qui se veut adepte de la remise en question , de la mise en lumière et de la liberté d’être de penser et de parler…
Voilà un frère, Francoeur de Bordeaux, qui m’a envoyé ce texte…qui appelle à l’explication, aux réponses et probablement au changement !
Un rideau opaque se lève :
et si on parlait du Suprême Conseil de France ?
Lorsque j’ai été sollicité à prolonger mon parcours initiatique du REAA, voici de nombreuses années, ma loge de la GLDF m’a indiqué la seule voie possible (du moins ? c’est ce qui m’a été indiqué) : la voie du SCDF.
J’ai découvert de nombreux degrés du rite (le SCDF appelle cela gravir les marches du rite), en paix avec tous mes Frères. Ma démarche reste celle du rite, et non pas celle des ego que j’y ai rencontrés à Bordeaux.
Les intouchables
Mais voilà, plus on monte, plus on s’approche des ego, des « intouchables ». Eh oui, il y en a, et pas qu’à Bordeaux : ce sont les membres actifs du SCDF ! Mes Frères, membres des ateliers dits supérieurs du SCDF, on vous a laissé ignorer le fonctionnement de cette institution. Le voici :
- Les membres actifs du SCDF ne sont que quelques 33èmes cooptés parmi la cohorte des 33èmes des ateliers du SCDF ; le parcours initiatique n’a pas grand-chose à voir avec cette cooptation, mais plutôt les services rendus, et à rendre ! Nous avons tous des exemples en tête !!
- Ils sont nommés à vie (cela ressemble fort à une forme d’oligarchie!). Et c’est bien là le fond du problème. Ces membres ont tout pouvoir À VIE sur le parcours initiatique des membres des ateliers au sein du rite, et même dans leur vie en dehors du SCDF. Du moins tant que ces Frères acceptent cet état de fait, et continuent de cautionner et de financer ces agissements !
- A Bordeaux, nous avons 3 membres du SCDF, dont 2 sont se trouvent dans la loge Anglaise 204 de la GLDF. (voir article de Pierre Audureau du 28 juin 2017 sur gadlu.info)
L’association 1901
- L’association 1901 « support » s’appelle : « Suprême Conseil de France ». Elle est propriétaire, au sens INPI, de la marque qui a été déposée à l’INPI et publiée le 23 octobre 2015 : « Suprême Conseil du 33ème en France – DEUS MEUMQUE JUS». Remarquons au passage que ce dépôt est tout récent !
(source : https://bases-marques.inpi.fr et https://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/getPdf?idObjet=4213283_201633_fmark)
- Chacun d’entre nous est accueilli par le SCDF dans le cadre d’une convention. Nous attendrions donc d’une association 1901 (du moins nous le croyions) une assemblée générale annuelle, selon la loi française, un rapport moral, un rapport financier, et des votes. Mais voilà ! nous ne sommes pas membres de cette association. Ô surprise ! Nous sommes simplement « accueillis au sein du REAA» !
- Nous ne sommes donc que des clients de ce SCDF, de généreux donateurs, sans assemblée générale, sans droit à communication du rapport financier, de ce que deviennent nos cotisations qui s’appellent, Ô surprise ! , des redevances ! où sont le compte de résultat et le bilan ? est-ce bien régulier au sens du droit Français ? Servent-elles à payer les voyages, et hébergements luxueux de la délégation des membres actifs du SCDF quand ils se déplacent, notamment quand une dizaine d’entre eux va en tournée dans le Pacifique et dans l’Océan indien ?
- D’ailleurs, puisqu’on parle de deniers, le SCDF est hébergé gracieusement au 3ème étage des locaux de la GLDF !! Pourquoi et de quel droit les cotisations des FF de la GLDF, non membres du SCDF, contribuent-elles à loger ce dernier ? Le convent de la GLDF s’est-il prononcé sur ce sujet ?
La convention
- Chaque membre du SCDF signe une convention d’accueil avec celui-ci. La signature est obligatoire depuis quelques mois à chaque passage de degré. Le SCDF nous « accueille au sein du REAA , … dont le SCDF est, sur tout le territoire de la République Française, seul conservateur et gardien ». Ouah ! ça en jette ! Serait-ce l’absorption annoncée des Suprêmes Conseils de la GLNF, de la GLAMF, du GODF, du DH, de la GLTSO, de Memphis, etc. ? Quel abus de langage !
- Dans le préambule de cette convention, il est fait mention de : « l’acceptation loyale des droits et devoirs réciproques ». Est-ce un droit pour un membre actif du SCDF d’annoncer, en tenue, qu’il ne respecte pas les rituels qu’il est chargé de défendre ? Or, justement, beaucoup de Frères sur les colonnes l’ont vu et entendu à Bordeaux de la bouche d’un de ses membres, lors des installations de collèges d’officiers !
L’allégeance
- Chaque membre d’un atelier promet, par serment, allégeance aux membres actifs du SCDF. Voyons le Larousse : Manifestation de soutien, voire de soumission envers quelqu’un, ou envers un groupe. Le SCDF nous INTERDIT de participer à des travaux maçonniques, du 4ème au 33ème degré, en dehors du SCDF ! nous interdit de participer à travaux d’une loge de recherche non homologuée par le SCDF (voir gadlu.info ces derniers jours)! de nous associer avec des FF et des SS pour poursuivre nos recherches sur le rite en particulier, ou la maçonnerie en général ! de participer aux travaux d’une loge maritime, mais surtout, de participer à des travaux maçonniques avec des SS ! et j’en passe… Mais de quoi se mêle donc le SCDF ? Où est la liberté d’association proclamée par notre république dans sa loi de 1901 ? Où est notre liberté de rencontrer qui bon nous semble, comme bon nous semble, où bon nous semble ? Où est la liberté de pensée ? Mais comme nous devons allégeance, que nous sommes soumis par serment, aucun d’entre nous n’ose braver cet interdit définitif ! Quelle hypocrisie ! Faut-il, pour être un homme libre, quitter le SCDF ?
L’ingérence : le grand flou
OUI, il y bien ingérence du SCDF dans les affaires de la GLDF :
- Chaque loge de la GLDF reçoit depuis quelques jours 3 exemplaires des rituels des 1er, 2ème et 3ème degrés, sous forme de coffret estampillés GLDF. Que fait alors la signature du Souverain Grand Commandeur du SCDF (SGC) auprès de celle du Grand Maître ? Quelle légitimité au sein de la GLDF lui permet d’avoir cet honneur ? Le convent de la GLDF a-t-il conféré un pouvoir quelconque à ce SGC ? A-t-il participé aux frais d’impression et de diffusion ? La GLDF est-elle encore une fois soumise au SCDF ? (voir également http://lamaconne.over-blog.com/2016/09/soumission-de-la-gldf-au-supreme-conseil.html)
- les membres actifs du SCDF, et même certains autres 33èmes, décident du passage ou non des FF aux degrés supérieurs. Rien à voir avec un parcours initiatique : trop souvent, des léchages de bottes et des règlements de compte sont plus efficaces que des planches symboliques, particulièrement pour le 4ème degré, ainsi que pour les 4 derniers degrés du rite ! Ahhh ! La maçonnerie de province ! heureusement, à Paris, c’est différent ! Rappelons nous d’ailleurs que les loges ne font que proposer au SCDF l’accession aux degrés supérieurs, mais que ce sont les membres du SCDF qui décident, sur l’avis de l’inspecteur de l’atelier, lui-même membre du SCDF. Alors, gare à toi si tu te fâches avec lui ! y compris dans une loge de la GLDF !
Il existe un ailleurs
Mes Frères membres actifs du SCDF, changez vite votre fonctionnement qui date d’un autre âge, mettez à jour le logiciel SCDF en version 2017 ! Ne touchez pas au rite, mais faites évoluer votre institution. Sinon, de nombreux Frères des ateliers de la juridiction vont vous quitter et pratiquer le REAA sous d’autres cieux. La première des évolutions à faire, c’est de cesser les cooptations à vie des membres actifs. D’autres suprêmes conseils l’ont déjà fait. Mais pour cela, il faut de l’humilité… La nuit du 4 août 1789 n’est pas passée dans les instances dirigeantes du SCDF, qui existaient pourtant depuis 1762.
J’ai entendu des Frère mécontents à Bordeaux, et ailleurs en France, se plaindre sous le maillet. J’ai entendu des injonctions de membres actifs du SCDF à faire ceci ou cela dans les loges. Par contre, peu s’indignent les yeux dans les yeux, en face de ces ayatollahs, le couperet tombant immédiatement, mais jamais en face, toujours lâchement, par le biais de soldats dûment mandatés, pire, dans le secret des boules blanches et noires, sans explication ni procédure contradictoire! Quelle tristesse pour le rite ! Quel renoncement aux maximes prononcées dans les degrés du rite, et particulièrement au 4ème ! Où est l’amour du 18ème degré dans ces agissements ? Où sont les engagements pris par le SCDF dans la convention qui l’unit au Frère ?
Conclusion provisoire
OUI, j’envisage fortement de reprendre mon bâton de pèlerin, et de pratiquer le REAA sous d’autres cieux, qui ont une lumière plus éclatante que celle du SCDF. Les membres de mes ateliers supérieurs ne pourront plus me recevoir (source : règlements généraux du SCDF), car je serai devenu IRREGULIER, mais par rapport à qui ? à quoi ? au rite ? (cela me rappelle l’attitude de la Grande Loge Unie d’Angleterre sur la régularité !). Mais je les assure que c’est avec plaisir que je les recevrai sur les colonnes des ateliers que je fréquenterai.
Signé : Francoeur de Bordeaux




