X

VISITE CHEZ LES NÉO-TEMPLIERS


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 306

1804 – Visite chez les Néo-Templiers

Depuis le début du XIXe siècle, les Néo-Templiers croient et font croire à la survivance de l’Ordre du Temple. Petite chronologie de faits patents :

✦ 1804. – Création d’un Ordre du Néo-Temple, par un frère Radix Chevil­lon, qui affirme détenir ses pouvoirs du dernier grand maître « secret » de l’Ordre du Temple, le duc de Cossé-Brissac, massacré en 1792. 

L’Ordre, qui maintiendra avec quelque succès ses activités jusqu’en 1845, comporte trois classes et huit grades dont le dernier est celui de Chevalier. L’apparente légitimité du Néo-Temple repose sur une charte apocryphe, datée du 13 février 1324, dite Charte de Larmenius – mais en fait fabriquée quatre siècles plus tard. 

✦ 1808. – Prétendant être le 45e grand maître d’un Ordre du Temple « restauré », Bernard Raymond Fabré-Palaprat (1773-1838), ancien séminariste devenu médecin, fait dire une messe solennelle le 11 mars, en l’église Saint-Paul Saint-Antoine, à Paris, à la mémoire de Jacques Molay, immolé par le feu en place publique le 18 mars 1314. 

Fabré-Palaprat est alors membre de la Loge des Chevaliers de la Croix.

✦ 1895. – Fondation par Karl Albrecht Theodor Reuss (1855-1923), journaliste et occultiste allemand, de l’Ordo Templi Orientis, soit l’Ordre des Templiers Orientaux. Reuss se présente alors comme le «oSou­verain Grand Maître Général ad vitam des francs-maçons des Ordres Écossais Unis pour l’Empire allemand, Souverain Grand Commandeur, Grand Souverain absolu, Souverain Pontife, Souverain Grand Maître de l’OTO ». 

L’Ordre compte dix degrés, dont au moins deux enseignent des pratiques sexuelles initiati­ques. Il se maintiendra en activité jusqu’à la fin du XXe siècle, notamment en Californie.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: