Un regard extérieur sur un sujet sensible
Interrogé sur l’influence de la Franc-maçonnerie dans la vie politique française, Louis Aliot précise d’emblée n’en faire pas partie et ne pas connaître son fonctionnement interne.
Il rappelle cependant que la Franc-maçonnerie, au même titre que les syndicats, groupes religieux ou associations philosophiques, fait partie du paysage naturel de la société démocratique. Ces structures, selon lui, participent à la diversité des opinions et à la liberté d’association.
Entre liberté d’expression et neutralité politique
Là où le maire de Perpignan nuance son propos, c’est sur la question de l’intervention publique des loges dans le débat politique.
Il évoque notamment une situation où, selon lui, le Grand Orient de France aurait pris position contre le Rassemblement national.
Pour Louis Aliot, une telle démarche revient à franchir une limite : celle qui sépare la réflexion philosophique de la consigne électorale.
Il estime que cette intrusion est « mal comprise par les électeurs » et qu’elle nuit à la perception d’indépendance que la Franc-maçonnerie revendique.
La frontière entre le temple et la cité
Derrière ce propos, se dessine une interrogation plus large :
Jusqu’où les institutions spirituelles, philosophiques ou symboliques peuvent-elles intervenir dans la sphère profane sans trahir leur essence ?
Cette question, les francs-maçons eux-mêmes se la posent depuis toujours.
Le travail en loge se veut un laboratoire de pensée, un espace de réflexion éthique et de perfectionnement moral, non un instrument de lutte partisane.
Mais l’histoire, en France notamment, a souvent mêlé engagement maçonnique et engagement citoyen — parfois jusqu’à la confusion des deux.
Réconcilier la pensée et l’action
La remarque de Louis Aliot, au-delà du débat politique, invite à revisiter la mission de la Franc-maçonnerie : éclairer le monde sans chercher à le diriger.
Le franc-maçon œuvre à la transformation de l’homme, non à la conquête du pouvoir.
Sa lumière, lorsqu’elle éclaire la cité, devrait le faire par la vertu de l’exemple, non par la contrainte du discours.
Peut-être est-ce là le juste équilibre entre la réserve initiatique et la responsabilité civique : parler au monde sans jamais cesser de l’écouter.
Je comprends Louis Alliot sur l’intervention des syndicats dans la vie publique et particulièrement pour les élections. En effet, beaucoup de travailleurs veulent que leur syndicat reste centré sur les conditions de travail, sans se mêler des débats politiques plus larges.
Mais la FM que vient-elle faire dans ce débat ? Il est des lieux où l’homme se dresse pour défendre sa dignité. Le Temple est un des lieux où l’homme, le frère, la sœur, se dressent pour défendre leur dignité. Le Syndicat aussi.
L’un travaille la pierre intérieure, l’autre protège la main qui la taille. L’un élève l’esprit, l’autre veille à ce que le corps ne soit broyé par les rouages du profit.
Le Franc-Maçon ne milite pas au nom de la Loge. Mais il ne peut ignorer les souffrances du monde. Il ne peut rester indifférent aux humiliations, aux silences imposés, aux droits bafoués au travail.
Le Syndicat n’est pas un parti. Il est une voix. Une voix qui dit : « Nous ne sommes pas des rouages, nous sommes des hommes. Le Temple est une source, pas une tribune. Une source qui murmure : « Tu es un « homme » né libre et debout.
Ne pas confondre les rôles et ne pas cloisonner les consciences. Ne pas instrumentaliser le sacré, ne pas fuir le réel.
Le Maçon qui s’engage dans le monde le fait en homme libre, éclairé par le silence du Temple.
Le Syndicaliste qui cherche la justice le fait en homme debout, porté par la mémoire des luttes.
Toutefois en ce qui concerne la lutte contre l’extrême droite, il y a longtemps que le GO s’est attaqué au Front National quand en 1998, Philippe Guglielmi décide que JP Sisson RI, sera radié parce qu’il s’est fait élire président la région Bourgogne, avec les voix du FN. Alors le RN est-il le même que le FN ? Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c’est que le GO devrait tout autant s’attaquer à l’extrême gauche, violente, antisémite et soutien du terrorisme. Le rôle du GO au lieu de bouffer du curé depuis plus de 250ans, ferait mieux de faire le ménage dans ses rangs, Mélenchon étant déjà parti, afin de respecter une certaine équité et hauteur de vue.