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QUAND LA MUSIQUE S’INVITE EN LOGE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 253

1786 – Quand la musique s’invite en loge

Dès sa création, la Société Olympique s’honore de compter plus de 300 membres. En font partie le duc et le marquis d’Aumont, le marquis et le comte de Beauharnais, le prince de Broglie, le comte de Ferssen, le maréchal de Noailles, le duc d’Orléans, le marquis de Pompignan, le bailli de Suffren. 

Le marquis de Corberon, grand maître de la Société, a pour surveillants le marquis de Javon et le frère de Barckhaus. La direction des concerts est attribuée au frère de La Haye. 

L’orchestre compte 65 instrumentistes, dont un certain Charles, marquis de Savalette de Langes (musicien amateur), au pupitre des basses.

151 sœurs occupent alors les colonnes de la Loge d’adop­­tion, que dirige la comtesse Dauvet, assistée par la duchesse de Villeroy et la marquise de Pardieu. Y figurent deux princesses (de Lamballe et de Broglie), six duchesses (dont la duchesse d’Orléans), vingt-six marquises, trente-sept comtesses, des vicomtesses, des baronnes et autres présidentes… Un chapitre des Amazones réunit onze sœurs.

Si l’on en croit l’Almanach du Palais Royal pour l’année 1786, la Société Olympique est l’une des plus brillantes sociétés de Paris. « Ses assemblées frappent par leur éclat et leur brillant, et sont remarquables surtout par le ton de grandeur, de décence et de politesse qui y règnent. Outre celles qui se tiennent au Palais Royal, cette société donne des fêtes extraordinaires. »

Il en coûte 120 livres aux membres de la Société Olympique pour assister aux douze concerts prévus chaque année, qui se déroulent souvent en présence du roi et de la reine. Ses activités musicales et culturelles se poursuivront avec succès jusqu’aux premiers jours de la Révolution.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: