X

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES : 610 avant J.-C. – Les mystères d’Éleusis

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

———-

Chronique 10 – 610 avant J.-C. – Les mystères d’Éleusis

Cité de la Grèce antique, située à quelques kilomètres seulement d’Athènes, Éleusis a longtemps été renommée pour ses « mystères », célébrés annuellement à l’occasion des fêtes de Dé­méter, déesse de la terre et de l’agriculture.

Les futurs initiés, d’abord admis dans un collège de mys­tes, réuni à l’occasion des Éleusines de mars, devaient at­ten­dre les « Grands Mystères » de septembre, au terme d’une procession menant d’Athènes à Éleusis, pour être in­troduits dans le sanctuaire du temple.

Il leur était alors permis de con­templer des symboles dont la vue n’aurait pu être supportée par des profanes.

Les Grands Mystères comportaient une seconde étape à laquelle ne pouvaient participer que ceux qui avaient été initiés depuis une année au moins. Celle-ci faisait des participants des Époptes – « ceux qui savent ».

La divulgation des secrets d’Éleusis aux profanes était passible des mê­mes peines que la haute trahison, c’est-à-dire de la mise à mort.

Tandis qu’Éleusis pratiquait par ses mystères le culte de la fertilité et du renouveau de la nature par la germination, s’instaurait dans l’empire romain un culte d’origine indo-iranienne, le culte de Mithra – Dieu de la lumière, symbolisant la pureté, la chasteté et la lutte contre les forces obscures.

Pour être adepte de Mithra, il fallait ré­pondre aux exigences de ses prêtres et subir les épreuves de l’initiation ; nu, les yeux bandés, le néophyte mourait sym­boli­que­ment pour con­naître la renaissance de l’initié. Comme le maçon moderne, il gravissait plusieurs degrés lui permettant, chacun, de parfaire sa connaissance et sa spiritualité.

Mithra était un dieu créateur ; il ressuscitait les morts, il abreuvait de sa fontaine les vivants. Il était, tout à la fois, la vie et la vérité.

———-

© Guy Chassagnard – Auteur du Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016 – Exclusivité Amazon.fr).


 

A.S.: