X

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES : 580 avant J.-C. – Pythagore et les Pythagoriciens

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

———-

Chronique 11 – 580 avant J.-C. – Pythagore et les Pythagoriciens

L’histoire antique nous a laissé de nombreux témoi­gnages sur ce qu’étaient les cercles philosophiques seulement accessibles à quel­ques initiés, soigneusement choisis par le Maître, ou sur ces « mystères» qui n’étaient révélés qu’à certains élus.

Rappelons à ce propos l’existence, quelque six siècles avant l’ère chré­­tienne, d’une communauté religieuse et politique, conçue par Pytha­gore, mathématicien, philosophe et astronome de la Grèce antique ; communauté au sein de laquelle des disciples tenus au secret et à l’abstinence s’adonnent à l’étude de la doctrine mystique des nom­bres en tant que fondements de l’univers.

Grâce aux nombres, Pythagore est à même d’établir une méthode de prédiction ; il rend un culte aux dieux selon les nombres parce que la nature du nombre leur est, pense-t-il, totale­ment apparentée.

Quant à la communauté pythagoricienne, elle repose sur quatre degrés initiatiques ; les femmes et les étrangers n’y étant pas admis. Rien de ses activités ne doit être révélé aux profanes, « gens du dehors ».

Le premier degré initiatique pythagoricien est celui des postulants, le second des néophytes, le troisième des « acousmaticiens » ou auditeurs ; le quatrième et dernier degré est celui des mathématiciens qui accèdent à la Connaissance que leur prodigue Pythagore lui-même.

Il ne demeure aucun écrit du maître ; mais des sentences morales auxquelles on a donné le nom de Vers en Or :

– Tout est nombre.

– Entre amis tout est commun.

– Res­pecte ton serment.

– Apprends que les choses se pré­sentent de différentes manières.

– Pratique la justice…

La vie de Pythagore, commencée vers -580/-570 à Samos, s’est achevée entre -497 et -494 à Métaponte, en Italie.

———-

© Guy Chassagnard – Auteur du Mémento de la Franc-Maçonnerie (Éditions Pascal Galodé, 2012).


 

A.S.:

View Comments (2)

  • Selon d'autres sources : selon la légende, c’est à Crotone, en Italie du Sud (qui faisait à l'époque partie de la Grèce), que Pythagore, trouvant refuge, reçut le soutien de l'homme le plus riche de la ville, Milon, dont il épousa la fille Théano à laquelle Renooz attribue la réalité de la création de l’école en tant que prêtresse de la Pythie. Toujours est-il que, dans cette volonté de masculinisation, l’Histoire retiendra que c’est Pythagore, avec sa femme toutefois, qui fonda l'école mixte pythagoricienne, connue aussi sous le nom de Fraternité pythagoricienne. Les femmes purent partager l'enseignement, elles furent environ 15% des initiés. Cela est un des signes de la très grande tolérance exigée dans le comportement des initiés de l'école pythagoricienne.
    Fraternellement