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MAIS QUE VEUT DONC LE GRAND ORIENT DE FRANCE ?

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 369 

1827 – Mais que veut donc le Grand Orient de France ?

Il est fort, il est puissant, il est riche : que peut-il manquer à sa prospérité ? Telle est la questions posée par le frère Louis Caille (1764-1848), avocat et membre du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France, dans un mémoire intitulé De l’indépendance des Rites maçonniques ou Réfutation des prétentions du Grand Orient de France sur le Rite écossais ancien et accepté

Et l’auteur de répondre :

«  Ce qui y manque, c’est la domination absolue de l’Ordre maçonnique en France, encore qu’il n’en soit qu’un faible et tardif rejeton ; c’est l’assujettissement sous son joug de tous les rites dont l’Ordre se compose, de ceux-là même auxquels il est et fut toujours étranger. »

Le frère Caille ne se fait pas d’illusions : les dirigeants du Grand Orient de France continueront à vouloir rassembler en son sein tous les rites et toutes les obédiences et juridictions. 

« Nous savons, dit-il, que leur superbe dédaignera cet avertissement, et qu’ils ne trouveront qu’offense dans les vérités sévères qu’ils nous ont forcé à développer. 

« Mais ces vérités ne seront pas perdues : elles porteront leur fruit, elles éclaireront l’opinion, elles dessilleront les yeux, elles dissiperont le prestige dont le Grand Orient s’environne, et un jour viendra où il regrettera de les avoir méconnues et de n’avoir pas assez compris que la Maçonnerie vit d’union, de tolérance, et que les hommes essentiellement libres qui s’y dévouent, ne doivent et ne veulent être menés, asservis, ni dominés. »

Vénérable de la Loge des Amis Constants, Louis Vialle quittera le Grand Orient de France en 1829 pour maçonner sous les auspices du Suprême Conseil de France.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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