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L’UNION ET LE CONCORDAT


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 301

1804 – L’union et le concordat

Mercredi 5 décembre 1804, jour historique pour la Franc-Maçonnerie française. La Grande Loge Générale Écossaise tient en soirée, « sous le vrai point géométrique connu des seuls Écossais », sa sixième et dernière assemblée générale. 

Elle y déclare approuver et ratifier sans réserve tout ce qui a été fait par ses commissaires et annonce qu’« elle s’unit dès ce jour au Grand Orient de France pour ne plus former à l’avenir avec lui qu’un seul et même corps de Ma­çon­nerie. » 

Au même moment, le Grand Orient de France se réunit sous la présidence de son grand vénérable, Alexandre Louis de Roëttiers Montaleau. L’objet de la réunion est d’examiner et d’entériner le «oprojet d’organisation commun du Grand Orient et des loges et chapitres du Rit ancien accepté », qui est adopté par 49 voix contre 5. 

Une députation de la Grande Loge Générale Écossaise, venue annoncer son acceptation de l’Acte d’union, se présente alors à la porte du temple.

« Le Grand Vénérable a fait former la voûte d’acier et a député neuf lumières au devant des respectables frères qui venaient s’unir solennellement au point central de la Maçonnerie et se confondre à jamais dans le Grand Orient de France. 

« Le Res­pectable Frère de Grasse-Tilly, représentant du Grand Maître a manifesté, au nom de ses frères, le vœu d’une réunion absolue, franche et éternelle ».

Établi en deux exemplaires, l’Acte d’Union et Concordat, que signent les dignitaires de la Grande Loge et du Grand Orient de France, couvre une trentaine de pages manuscrites. 

Y sont confirmés dans leurs fonctions Joseph Bonaparte (grand maître) et Louis Bonaparte (grand maître adjoint) ; De Grasse-Tilly n’y est que « Représentant du Grand Maître au titre du Grand Chapitre Général »…

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: