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L’HISTOIRE DU JACOBINISME

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 273

1797 – L’Histoire du Jacobinisme

Publication à Londres du premier volume des Mémoires pour servir l’Histoire du Jacobinisme (dont le dernier paraîtra en 1799) de l’abbé Augustin Barruel (1741-1820), dans lesquels les sophistes, les philosophes et les francs-maçons – tous unis dans une même action destinée à anéantir la Sainte Religion – sont rendus responsables de la Révolution.

Il découle des affirmations de l’abbé Barruel que celui-ci a été initié contre son gré – peut-être dans une loge de l’Ardèche –, mais que son initiation lui a permis de découvrir la vie des loges de l’intérieur : 

« La première fois, écrit-il, que je fus admis en loge régulière, j’en fus quitte pour un beau discours sur la Maçonnerie, dont je ne savais pas encore grand-chose. […] 

« On était convenu ce jour-là de recevoir un apprenti, à qui le secret serait donné avec toutes les formes ordinaires. Je ne veux pas ici perdre des pages à décrire et la loge, et les cérémonies, et les épreuves de ces réceptions. 

« Tout cela ne paraît dans les premiers grades que des jeux enfantins. »

Les adversaires et ennemis de la Franc-Maçonnerie ne cesseront, à l’avenir, de faire référence aux Mémoires de l’abbé Barruel pour qui « dans cette Révolution française, tout, jusqu’à ses forfaits les plus épouvantables, a été prévu, médité, combiné, statué […] par des hommes qui avaient seuls le fil des conspirations longtemps ourdies dans des sociétés secrètes ». 

On peut, à juste titre, considérer l’abbé Barruel comme l’un des initiateurs de la « théorie du complot » selon laquelle toute démonstration qui tend à prouver qu’il n’y a pas eu com­plot doit être interprétée comme une tromperie dont le complotiste est susceptible d’être lui-même la victime.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: