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L’ÉTOILE FLAMBOYANTE OU…

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 195

1766 – L’Étoile flamboyante, ou…

L’Étoile flamboyante, ou La Société des Francs-Maçons con­­­si­dérée sous tous les aspects, tel est le titre de cet ouvrage  publié, en 1766, sous la signature de Louis Théodore Henri, baron de Tschoudy (1727-1769). Il comprend deux volumes, dont le second est une compilation de discours maçonniques.

Rejetant « la vanité qui établit pour  maxima que plus on date de loin, et plus on prouve de grandeur et de mérite », l’auteur n’entend pas, con­trairement à ses contemporains, faire remonter la Franc-Maçonnerie à Adam ou à Noé, le premier char­pentier : « Dogmatisons et disons hardiment que la Société des francs-maçons prend sa source à la construction du temple de Salomon lors de laquelle tous les matériaux étaient tellement préparés que l’on n’entendit aucun coup d’instrument de fer. »

Mais pour Tschoudy, la véritable naissance de l’Art Royal est à trouver dans les croisades, les croisés et la reconquête des lieux saints. Ses héros sont les Chevaliers de la Palestine qui, ayant préservé les enseignements des ouvriers du temple se firent Maçons libres ; ce sont donc, pour lui, « les premiers et les vrais Maçons ». 

À relever dans L’Étoile flamboyante, cette apologie du Nombre 3 :

« Tout se fait par trois chez les Francs-Maçons, trois frères forment régulièrement une loge, trois principaux officiers la dirigent, trois lumières l’éclairent, trois bijoux distinctifs la décorent… 

« Cette stricte observance de nombre ternaire présage à l’abord une grande habileté de calcul, une profonde sagacité dans la science numéraire, et promet aux philosophes moisson abondante des sublimes connaissances qui résultent toutes de la juste combinaison de ce type mystérieux, le germe et la perfection de tous les nombres. »

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: