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LES SUPPLICES DE L’INITIATION ÉCOSSAISE


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 296

1804 – Les supplices de l’initiation écossaise

Ils sont ainsi présentés dans le rituel écossais : 

L’épreuve du sang. – Le vénérable dit : « L’Ordre dans lequel vous sollicitez la faveur d’entrer pourra peut-être exiger de vous que vous versiez jusqu’à la dernière goutte de votre sang. 

« Si vous vous sentez le courage de vous offrir en holocauste, vous devez lui en donner, en ce moment, l’assurance autrement que par des promesses verbales ; c’est par votre propre sang versé aujourd’hui, que toutes vos promes­ses doivent être scellées, y consentez-vous ? […] 

« Dans quelle partie de votre corps consentez-vous qu’on vous ouvre la veine ?

« On prend les attirails de la saignée, on le pique avec un cure-dent, et un frère, avec une petite cafetière dont le tuyau est très petit, verse en petit filet de l’eau tiède sur la piqûre. » 

L’épreuve du sceau. – Le vénérable dit : «  Chaque pas que vous avez fait dans la carrière que vous avez entreprise a été marqué par des succès, et vous avez jusqu’à présent triomphé de tous les obstacles, mais, Monsieur, vous n’êtes pas encore à la fin de vos épreuves… 

« Tout profane qui se fait recevoir Maçon cesse de s’appartenir ; il appartient à un Ordre qui est répandu sur toutes les parties du globe, mais pour que la différence de langue n’empêche pas un Maçon d’être reconnu pour tel, il existe dans toutes les loges de l’univers un sceau chargé de caractères hiéroglyphiques, con­nus des seuls vrais Maçons, lequel, appliqué après avoir été rougi au feu sur le corps, y imprime une marque ineffaçable. 

« Consentez-vous, Monsieur, à recevoir cette empreinte glorieuse, et à pouvoir dire en la montrant : « Moi aussi je suis Maçon » ? 

« On souffle une bougie, et on lui en applique le côté chaud sur le bras. »

Acquis il y a quelques décennies, 3 francs 6 sous, par un collectionneur qui le versa ensuite aux archives du Suprême de France, le rituel d’apprenti de la Grande Loge Générale Écos­saise se présente comme un

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: