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LES GANTS BLANCS DE LA « CLANDESTINE »


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 317

1805 – Les gants blancs de la « Clandestine »

Relevé dans le Vocabulaire des Francs-Maçons, de la rubrique Chambre des réflexions à celle de Congé :

Chambre des réflexions. – Est un lieu souterrain, entièrement peint en noir, avec quelques figures de dépouilles humaines, faiblement éclairé par une lanterne incrustée dans le mur, recouverte d’un transparent sur lequel on lit, etc.

Clandestine. – Ce mot quoique ordinairement adjectif, forme ici un subs. fémin. (une clandestine). Les Francs-Maçons donnent ce nom à toute personne du sexe qui reçoit les affections d’un de ses frères. 

Après la réception le Vénérable revêt le nouveau reçu d’un tablier blanc, lui donne une paire de gants d’homme, de même couleur ; et lui présentant une paire de gants blancs de femme, lui tient à peu près ce discours :

« Mon très cher Frère, on a quelquefois blâmé notre ordre de ne pas admettre les femmes parmi nous. Ceux à qui ce reproche est échappé ont mal interprété le sens d’une pareille exclusion. 

« Pour donner une idée du cas particulier que nous faisons de la chère moitié du genre humain quoiqu’elle soit exclue de nos mystères, nous sommes dans l’usage de louer ce sentiment naturel qui porte tout homme à aimer ce sexe aimable.

« La loge vous prie d’accepter cette paire de gants blancs et d’en revêtir la Clandestine que vous avez jugée ou que vous jugerez digne de vos affections. Leur blancheur est le symbole de la candeur et de l’innocence que vous devez rechercher en elle. »

Congé, Subs. masc. – C’est en général la permission, qu’un membre d’une Loge demande, de s’absenter de la Loge pour un temps limité ou illimité, etc.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: