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LES FRANCS-MAÇONS TRAHIS OU ÉCRASÉS

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 158

1747 – Les Francs-Maçons trahis ou écrasés

Publication d’un nouvel ouvrage de révélations maçonniques, rappelant, par son titre, celui de l’abbé Gabriel Férau : L’Ordre des Francs-Ma­çons trahi et leur secret révélé. Dû à un autre « ecclésiastique », du nom de Larudan (?), et publié à Amsterdam, il témoigne – pour certains auteurs maçonniques – de l’entrée de la musique dans les loges. 

On peut lire dans son Catéchisme des Ouvriers :

Demande. – Qu’avez vous entendu ?

Réponse. – Une trompette qui faisait retentir les airs.

D. – Comment parlait cette trompette ?

R. – Par trois bouches.

La pratique musicale en loge est attestée par un autre texte datant de l’année 1745 dans lequel il est indiqué qu’un « acte d’autorité » du vénérable a été « solennisé par un concert de cors de chasse et d’autres instruments, dont les accords harmonieux répandaient au loin les respectables sym­boles ».

Noté encore dans l’ouvrage Les Francs-Maçons écrasés, cet exemple type de la solidarité maçonnique : « À l’Affaire [bataille] de Det­tinguen [27 juin 1743), un garde du Roi eut son cheval tué sous lui, et se trouva lui-même tellement engagé dessous, qu’il lui fut impossible de se débarrasser. 

« Un cavalier anglais vint à lui le sabre levé, et lui aurait fait un mauvais parti si le garde, qui était Franc-Maçon, n’eût fait à tout hasard les signes de l’Ordre. 

« Heureusement pour lui, le cavalier anglais se trouva être de la même Société ; il descendit de cheval, aida le Français à se débarrasser de dessous le sien, et lui en sauvant la vie comme Confrère il le fit pourtant son prisonnier, parce qu’un Franc-Maçon ne perd jamais le service de son prince. »

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: