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LES DOMICILES DU GRAND ORIENT A TRAVERS L’HISTOIRE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 231

1780 – Les domiciles du Grand Orient

La première loge française a été constituée, croit-on, en 1725 dans la taverne Au Louis d’Argent de la rue des Boucheries, à Paris. À la création du cinquième ou du sixième atelier, les freymaçons parisiens ont éprouvé le besoin de s’assembler en tenues de « grande loge » pour traiter ensemble de leurs affaires communes.

D’où l’apparition dans la vie maçonnique de la Grande Loge des maîtres parisiens d’abord, de la Grande Loge « ditte » de France ensuite ; non pas une institution administrative et règlementaire, mais une assemblée convoquée régulièrement en communication de quartier, ou en grande loge générale, à la demande du grand maître…

La notion de Grande Loge structurée n’est venue qu’avec la création du Grand Orient de France en 1773.

On sait qu’en avril 1774, un bail de sous-location est conclu entre le frère Edme Jacquinet, futur concierge de l’Ordre, et les propriétaires de l’ancien noviciat des « soi-disant » Jésuites, situé à l’angle de la rue du Pot-de-Fer et de la rue de Mézières. 

S’y installeront les différentes chambres maçonniques du GODF ainsi que les loges parisiennes souhaitant disposer d’un local.

Abrité, au lendemain de la Révolution, dans des locaux appartenant à la famille Roëttiers de Montaleau, situés au 47 de la rue du Four-Saint-Germain, le GODF les abandonnera, en 1843, pour s’installer dans la rue Neuve-Sanson. En 1846, il déménagera encore pour aller au 10 de la rue des Mathurins-Saint-Jacques.

C’est au prince Lucien Murat (1803-1878), grand maître de 1852 à 1861, qu’il appartiendra d’installer définitivement, en 1849, le Grand Orient de France au 16 de la rue Cadet, lieu de son actuelle adresse…

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: