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L’ENCYCLOPÉDIE ET LES FRANCS-MAÇONS

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 170

1751 – L’Encyclopédie et les francs-maçons

Extrait du supplément de L’Encyclopédie de M. Diderot : 

« La Société ou l’Ordre des francs-maçons est la réunion de personnes choisies qui se lient entr’elles par une obligation de s’aimer comme frères, de s’aider dans le besoin & de garder un silence inviolable sur tout ce qui caractérise leur Or­dre. 

« La manière dont les francs-maçons se reconnaissent de quel­que pays qu’ils soient, en quelque lieu de la terre qu’ils se rencontrent, fait une partie du secret ; c’est un moyen de se rallier, même au milieu de ceux qui leur sont étrangers, & qu’ils appellent prophanes.

« Il y avait chez les Grecs des usages semblables : les initiés aux mystères de Cérès & de la bonne déesse, avaient des paroles & des signes pour se reconnaître. Tout ce qui tend à unir les hommes par des liens plus forts, est utile à l’humanité : sous ce point de vue, la Maçonnerie est respectable ; le secret qu’on y observe est un moyen de plus pour cimenter l’union intime des francs-maçons ; plus nous sommes isolés & séparés du grand nombre, plus nous tenons à ce qui nous environne. 

« L’union des membres d’un royaume, d’une même province, d’une même ville, d’une même famille, augmente par gradation ; aussi l’union maçonnique a-t-elle été plus d’une fois utile à ceux qui l’ont invoquée, plusieurs francs-maçons lui durent & la fortune & la vie.

« Les obligations que l’on contracte parmi les maçons ont pour objet la vertu, la patrie & l’Ordre maçonnique. Les infor­mations que l’on prend au sujet de celui qui se présente pour être reçu maçon, assurent ordinairement la bonté du choix ; les épreuves qui précédent la réception, servent à cons­tater la fermeté & le courage qui sont nécessaires pour gar­der un secret, comme pour pratiquer efficacement la vertu. »

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Article auquel il faut ajouter celui de Jérôme Lefrançais de Lalande, célèbre astronome, Orateur du GODF et VM de la Loge des "Neuf soeurs (qui initia Voltaire), publié dans le supplément de l'encyclopédie en 1778. Texte commandité par le GODF et approuvé par lui.