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L’ENCYCLOPEDIE DE DIDEROT

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 224

1777 – L’Encyclopédie de Diderot

L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers a paru de 1751 à 1772, sous la direction de Di­derot et de D’Alembert ; avec un supplément publié en 1777 incluant un article consacré aux Francs-Maçons, écrit par Joseph Le François de Lalande. 

On y lit : 

« La société ou l’Ordre des francs-maçons est la réunion de personnes choisies qui se lient entr’elles par une obligation de s’aimer comme frères, de s’aider dans le besoin et de garder un silence inviolable sur tout ce qui caractérise l’Ordre. 

« La manière dont les francs-maçons se reconnoissent de quelque pays qu’ils soient, en quelque lieu de la terre qu’ils se rencontrent, fait une partie du secret ; c’est un moyen de se rallier, même au milieu de ceux qui leur son étrangers, & qu’ils appellent prophanes.

« Tout ce qui tend à unir les hommes par des liens plus forts, est utile à l’humanité : sous ce point de vue, la maçonnerie est respectable ; le secret qu’on y observe est un moyen de plus pour cimenter l’union intime des francs-maçons ; plus nous sommes isolés & séparés du grand nombre, plus nous tenons à ce qui nous environne. 

« L’union des membres d’un royaume, d’une même province, d’une même ville, d’une même famille, augmente par gradation ; aussi l’union maçonnique a-t-elle été plus d’une fois utile à ceux qui l’ont invoquée, plusieurs francs-maçons lui durent & la fortune & la vie.

« L’origine de la Maçonnerie se perd, comme tant d’autres, dans l’obscurité des temps. Le caractère de cette institution étant d’ailleurs un secret inviolable, il n’est pas éton­nant qu’on ignore son origine plus que celle de tout autre établissement. On la fait remonter communément aux croisades. »

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Jérôme, mon cher Guy, pas Joseph.

    Remarquons que Lalande, Vénérable des 9 "sœurs" et qui l'année suivante élèvera Voltaire à la maîtrise, ne parle pas dans ce texte de la création de la grande Loge du Royaume de France par Wharton en 1728.