MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 409
1865 – L’Écossisme, un non-sens…
Relevé dans l’Histoire du Grand Orient de France (1865), d’Achille Godefroy Jouaust :
« Nous admettons que l’Écossisme est un non-sens dans la Maçonnerie ; que de tous les Écossismes, le pire est celui qui compte le plus de degrés ; que les origines prétendues du Rite écossais ancien et accepté sont mensongères ; que ce Rite dérive de la Maçonnerie des Princes de Royal-Secret.
« Par conséquent, nous blâmons l’organisation du Suprême Conseil, nous déplorons les luttes dont il a été l’origine et la cause, et la division qu’il a jetée dans la Maçonnerie française. Mais tout cela justifie-t-il le Grand Orient de s’être approprié, en 1814, un Rite sur lequel il n’avait aucun droit ?
« Car telle est la question soulevée en 1814 et résolue en sens divers depuis cette époque, suivant l’obédience à laquelle appartiennent ceux qui l’ont traitée.
« Au lieu d’avancer des prétentions sans fondement, et de les soutenir par des raisonnements basés sur des faits inexacts, le Grand Orient pouvait tenir une ligne de conduite plus sage, et surtout beaucoup plus simple, mais qui demandait une audace rarement déployée par un corps délibérant.
« Il aurait dû laisser de côté la question de droit, et se borner à justifier en fait la nécessité de la pratique du Rite écossais ancien et accepté dans les Loges dépendant d’une obédience qui réunit les neuf dixièmes des Maçons français. »
Les propos de Jouaust datent de 1865, mais peut-on les considérer aujourd’hui comme appartenant au passé…
En ce début de XXIe siècle, les « Écossais » continuent à penser que le Concordat de 1804 n’a pas accordé de droits au Grand Orient de France sur la gestion du Rite écossais ancien et accepté, et le GODF continue à prétendre le contraire.
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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Cela parait assez juste,rien de plus triste que les revendications,les anathèmes,les rejets pour une entreprise aussi noble et utile que la FM avec ou sans grades supplémentaires.