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LE SECOND DISCOURS DE RAMSAY – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 110

1737 – Le second discours de Ramsay

De prime abord, le second discours de Ramsay paraît n’être qu’une simple copie du premier ; commençant par la même formule, s’achevant par les mêmes mots. Pourtant on relève dans le texte des considérations nouvelles, ainsi que divers ajouts, qui déterminent une orientation plus humaniste.

À retenir notamment :

• Nos ancê­tres, les croisés, rassemblés de toutes les parties de la Chré­tienté dans la Terre Sainte, voulurent réunir ainsi dans une seule Confraternité les sujets de toutes les nations. 

Quelle obligation n’a-t-on pas à ces hommes supérieurs, qui sans in­térêt grossier, sans écouter l’envie naturelle de dominer, ont imaginé un établissement dont le but unique est la réunion des esprits et des cœurs, pour les rendre meilleurs et former dans la suite des temps une nation spirituelle où, sans déroger aux divers pouvoirs que la différence des États exige, on créera un peuple nouveau, qui en tenant de plusieurs na­tions, les cimentera toutes en quelque sorte par les liens de la vertu et de la Science.

• La saine morale est la seconde disposition requise dans notre Société. Les Ordres religieux furent établis pour rendre les hommes chrétiens parfaits ; les Ordres militaires, pour inspirer l’amour de la belle gloire ; l’Or­dre des Francs-Maçons fut institué pour former des hom­mes et des hom­mes aimables, des bons citoyens et des bons sujets, inviolables dans leurs promesses, fidèles adorateurs du Dieu de l’amitié, plus amateurs de la vertu que des récompenses.

Pour Michael de Ramsay, si l’Angleterre et l’Écosse sont les dépo­sitaires et conservatrices des secrets maçonniques, la France – son pays d’adoption – demeure, par l’intermédiaire de ses loges, « la vraie patrie de tous les peuples ».

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Même Ramsay n'a pas trouvé grâce aux yeux de sa Sainteté Clément XII (l'auteur de la bulle "In eminenti apostolatus specula") de 1738, car ses ouvrages ont été brûlé en place publique à Rome.