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LE RETOUR DU GRAND COMMANDEUR


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 352

1817 – Le retour du Grand Commandeur

Auguste de Grasse-Tilly, malgré ses lettres de noblesse, ses armoiries, ses campagnes militaires et son accession aux plus hauts grades de la Franc-Maçonnerie, n’a rien réussi. 

Les années 1815 et 1816 l’ont fait quémandeur en vue d’obtenir une rente militaire. 1817 a été partiellement un temps de retraite, vécu loin de Paris et, dit-on, des créanciers. 1818 va mettre un terme à toutes ses ambitions.

L’intéressé n’est plus Grand Commandeur du Suprême Conseil du 33e pour la France, ayant cédé sa charge à Jean-Jacques Régis de Cambacérès. 

Lui reste seulement la direction du Suprême Conseil d’Amérique qui vivote sous le maillet de son beau-père Jean-Baptiste Delahogue ; et dont il entend reprendre les rênes.

Le 27 novembre 1817, le Suprême Conseil tient une réunion solennelle à laquelle participent plus de cent frères. 

Au terme de celle-ci est adopté un arrêté dans lequel il est spécifié que « toutes les sections du Suprême Conseil d’Amérique déclarent qu’elles ne reconnaissent pour chef de leur rite que le Très Puissant Souverain Grand Commandeur ad vitam, le comte de Grasse-Tilly ». 

Le Ggrand Commandeur annonce la création de deux loges écossaises à Gand (Les Amis du Roi et de la Reine) et à Nimègue (Les Amis Réunis) ; ainsi que celle d’un Suprême Conseil à Bruxelles.

La réunion est suivie d’une loge de table. 

Il en ressort qu’« Une harmonie militaire et brillante annonce l’arrivée du très puissant souverain Grand Commandeur qui entre dans la salle des banquets, suivi du lieutenant Grand Commandeur. […] Tous les frères prennent place selon leurs rangs, offices et dignités, puis se livrent décemment aux travaux de la mastication, ainsi qu’aux douceurs de la paix et de l’amitié. »

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: