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LE REGIME ECOSSAIS RECTIFIE …. ORIGINES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 238

1782 – Le Régime écossais rectifié

À l’origine du rite, il y eut la légende du renouveau templier et le Reichsfreiherr Karl Gotthelf von Hund und Altengrotkau (1722-1776). Ainsi naquit au XVIIIe siècle l’Ordre Illustre de la Stricte Observance Tem­plière, à la­quelle son « inventeur » entendit transmettre une mission de réforme et de rectification ma­çon­niques, reçue en France – selon lui – d’un mystérieux chevalier à plumet rouge. 

Vint plus tard Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), un lyonnais en mal de spiritualité et d’occultisme, grand amateur de titres maçonniques qui, après une expérience martinésiste chez les Chevaliers Élus Coëns de Martinès de Pas­qually et une adhésion plus forte aux thèses martinistes de Louis Claude de Saint-Martin entreprit d’écarter la Stricte Ob­ser­vance Templière de la voie précédemment tracée. 

Ainsi suite à un mémorable convent dit de Wilhelmsbad, organisé en 1782, vit le jour le Rite écossais rectifié – primitivement dénommé Régime écossais. Ses règles de fonctionnement et ses rituels furent dressés par Willermoz lui-même. 

Tombée malen­contreusement en désuétude dès les premiers jours de la Révolution, et malgré quelques tentatives de réveil tentées au XIXe siècle, la rectification écossaise ne devait renaître de ses cendres anciennes qu’au début du XXe. 

Le Rite écossais rectifié a su toutefois conserver intacts ses principes premiers. 

Tant avec sa Règle à l’usage des Lo­ges réunies et rectifiées que par ses rituels, demeurés en l’état, il est aujourd’hui ce qu’il était dans ses premiers jours d’existence : savoir un rite foncièrement et délibérément chrétien, ayant pour bases spirituelles le respect de l’Évangile, la bien­fai­sance et l’amour du prochain. 

Les obédiences qui le pratiquent sont essentiellement la GLNF et la GLTSO.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: