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LE RECUEIL DES 3 PREMIERS GRADES DE LA MAÇONNERIE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 255

1788 – Le Recueil des trois premiers grades de la Maçonnerie

Adoptés en 1785, diffusés dès l’année suivante, les premiers rituels des grades symboliques du Grand Orient de France conserveront jusqu’en 1801 une forme manuscrite reposant sur le fait qu’il s’agit de maintenir une tradition maçonnique ; en réalité pour garantir des revenus de copie importants à l’Ordre maçonnique, chaque nouvelle loge étant tenue de passer commande de plusieurs collections.

Mais la règle imposée semble avoir été – partiellement – bafouée par un « Ex-Vénérable » – demeuré anonyme – qui, dès 1788, s’est plu à présenter aux francs-maçons une version imprimée des rituels symboliques. 

De petit format, fort de 184 pages, le Recueil des trois premiers grades de la Maçonnerie a été publié « à l’Orient de l’Univers, entre l’équerre et le compas ». 

Il s’ouvre, sans commentaire ni introduction par le rituel d’apprenti ; il se termine par le rituel de maître ; incluant pour chaque degré une description de la loge suivie des procédures d’ouverture, de réception et de fermeture, avec un questionnaire approprié.

Les trois rituels de l’ouvrage ne se différencient des rituels manuscrits « 1786 » et de ceux contenus dans l’édition imprimée, en 1801, du célèbre Régulateur du Maçon que par cer­tains détails de formulation. 

On retiendra toutefois que si en 1788 le récipiendaire se doit de prêter ses obligations « devant le Grand Architecte de l’Univers qui est Dieu », celui de 1801 ne prêtera serment qu’« à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers ». 

Sont à remarquer dans le même rituel 1788 l’énoncé des épreuves du sang et du cachet de la loge. Rien ne prouve que l’ouvrage imprimé ait fait l’objet d’une grande diffusion ; il en est rarement fait mention en matière d’Histoire maçonnique.

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: