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Le Grand Orient de France veut lever le voile

L’éditorial « L’Indépendant » publie le compte-rendu de la conférence publique tenue par Pierre Lambicchi, Grand Maître du Grand Orient de France qui s’est tenu le samedi 13 février 2010 à Perpignan sur le thème  de « La Franc-maçonnerie aujourd’hui, ses valeurs, ses combats sociaux« .


Source : http://www.lindependant.com/articles/2010-02-14/le-grand-orient-de-france-veut-lever-le-voile-129489.php

Le patron des francs-maçons Pierre Lambicchi a mené hier une réunion ouverte aux « profanes ».
A l’invitation de Pyrène, loge maçonnique de Port-Vendres présidée par Daniel Grimbert, Pierre Lambicchi, grand maître et président du conseil du Grand Orient de France, a dialogué avec des francs-maçons et des « profanes », c’est-à-dire des personnes n’appartenant pas à une loge maçonnique, au cours d’une conférence débat ouverte au public. 500 frères dans les P.-O. Plus de 200 participants étaient réunis hier matin au centre culturel afin de tenter de percer les mystères de cette obédience qui aujourd’hui encore suscite bien des interrogations en particulier en raison

de ses rituels initiatiques. Dans le département, le Grand Orient de France compte douze loges, soit environ 500 membres qui sont des frères et des soeurs.
« Avec ce type de réunion, nous voulons démystifier un peu ce que nous sommes, nous présenter, précise Pierre Lambicchi. Nous sommes des hommes et des femmes honnêtes qui essayons de s’améliorer et de participer à l’amélioration de la société à travers la méthode maçonnique qui est basée sur l’échange, l’écoute et la compréhension ». Ces rencontres permettent aussi aux francs-maçons de voir comment ils sont perçus par cette société qu’ils étudient et veulent rendre meilleure. Hier, les questions des « profanes » ont bien montré que les mystères entourant le Grand Orient sont toujours tenaces : « Vos rites, votre ésotérisme ne sont-ils pas des habitudes du passé et ne provoquent-ils pas ironie et hostilité de la part des profanes ? ». Ou encore : « Les liens très forts qui existent entre les membres ne sont-ils pas anti-démocratiques ? ». La question de la place des femmes au sein de la franc-maçonnerie a aussi soulevé nombre d’interrogations. Des questions que Pierre Lambicchi, en bon franc-maçon, a écoutées avec attention et auxquelles il a répondu, sans langue de bois, avec la conviction qu’avec ses frères, et ses soeurs, s’ils ne détiennent pas la vérité, ils peuvent contribuer à l’évolution et au développement de la société.

A.S.: