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LA POLICE ET LES FRANCS-MAÇONS- MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 150

1745 – La police et les francs-maçons

• 7 juin. – Descente de police à l’hôtel de Soissons où se tient une assemblée de loge. Le procès verbal, dressé par le commissaire De­­lavergée fait état de l’habillement insolite des participants – ceints d’un tablier de peau blanche – ainsi que des ustensiles en usage.

Le secrétaire d’État Maurepas en réfère au roi. Quant au traiteur, nommé Leroy, il se verra infliger, au Châtelet le 18 juin, une amende de 3 000 livres.

• 18 juin. – Agissant en qualité de conseiller du Roi et de lieutenant-général de la police de Paris, Claude Henry Feydeau de Marville, chevalier, comte de Gien, rend une « sentence qui renouvelle les défenses à toutes personnes de s’assembler ni de former aucune association, et aux cabaretiers, traiteurs et au­tres de les recevoir chez eux ; et con­damne le nommé Leroy, traiteur, à 13 000 livres d’amende pour avoir contrevenu aux susdites défenses ».

• 5 septembre. – Nouvelle descente de police, cette fois-ci dans la gran­de rue des Martyrs, à Montmartre. Mais le maître de la loge, le frère Pique, se trouve être huissier et audiencier au Châtelet. Compte tenu de la personnalité de l’intéressé, et du fait que la réunion a lieu à son domicile, l’af­faire est classée sans suite.

• 20 octobre. – Création à Versailles de la Loge de la Chambre du Roi. Jean-Émile Daruty précise dans un ouvrage paru en 1879 : « La Grande Loge Anglaise [de France] constitue à Paris une loge qui y est fondée, sous le nom de Loge de la Chambre du Roi par les officiers attachés au personnel de la maison du Roi ; parmi eux se trouvent un aumônier du Roi et plusieurs capucins. » La police n’intervient pas…

Cette loge deviendra, sous le règne de Louis XVI, la Loge militaire des Trois Frères Unis, à l’orient de la Cour.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: