X

LA MÈRE-LOGE ÉCOSSAISE DE MARSEILLE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 163

1751 – La Mère-Loge écossaise de Marseille

Peut-on vraiment parler de « loge écossaise » lorsque l’on se penche sur le passé de la Loge Saint-Jean d’Écosse de Marseille ? 

Ou ne de­vrait-on pas qualifier celle-ci de « loge française »  dans la mesure où son échelle des grades, constituée au milieu du XVIIIe siècle, fut sensiblement similaire à celle d’un Rite français qui ne naî­tra que bien plus tard ? 

Qu’im­­­porte, puisque la loge se montra, en son temps, hors normes, et rayonna d’un éclat tout particulier dans le mon­de maçonnique. 

Les origines de cette loge, qui voulut se poser en rivale de la première Gran­de Loge de France, n’ont jamais pu être élucidées. Tout ce que l’on en sait a été relaté par Gustave Bord, qui ne fut pas franc-maçon, ceci sans que celui-ci avance la moindre preuve :

« Muni de pouvoirs datés d’Édimbourg du 17 juin 1751, un Écos­sais entré en France à la suite de Jac­ques II, George de Wal­mon, fonda le 27 août 1751, une loge à Marseille sous le titre de Saint-Jean d’É­cos­se, puis céda ses pouvoirs à un membre de cette loge, Alexandre Routier, qui les transporta à son tour le 17 mai 1762, à la loge à laquelle il était affilié, qui prit alors le titre de Mère Loge Écossaise de Marseille.o» 

À citer parmi les orients ayant été dotés d’une loge fille par la loge Saint-Jean d’Écosse, et utilisant les rituels de ses sept degrés : Barce­­lo­­­n­­nette, Bastia, Nî­mes, Sa­­lon, l’Île Maurice, Constantinople, Gênes et Smyr­ne. 

À signaler encore que sur son tableau de l’année 1789 figuraient les noms de 11 gentilshommes, 128 négociants, 11 fonctionnaires et 14 capitaines de na­vire.

———-

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: