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LA MACONNERIE SOUS SURVEILLANCE


MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître. 

Chronique 322

1807 – La Maçonnerie sous surveillance

Jean Étienne Marie Portalis (1746-1807), ministre des Cultes, adresse le 27 janvier 1807 un courrier à Napoléon Ier à propos du renouveau maçonnique enregistré dans l’Empire. 

On y lit notamment :

« Il serait impossible, en France, de détruire les réunions d’hommes et de femmes connues sous le nom général de Loges maçonniques. En les traitant comme des réunions suspectes, on ne réussirait qu’à les rendre dangereuses.

« À certaines époques, dans certains pays, elles étaient plutôt for­mées pour la politique que pour le plaisir. 

« Chez les Français, toujours disposés à faire gaiement les choses sérieuses, et à traiter sérieusement les choses frivoles, l’amour du plaisir a eu plus d’influence que la politique sur les établissements qui peuvent occuper l’oisive opulence et satisfaire les petites ambitions de coterie et de société.

« Aussi pendant la Révolution, toutes les Loges de francs-Maçons avaient disparu, elles avaient été remplacées par les Sociétés populaires. Avec le retour au calme, on a vu renaître ces Loges. 

« Il a été infiniment sage de les diriger, puisqu’on ne pouvait pas les proscrire. 

« Le vrai moyen de les empêcher de dégénérer en assemblées illicites et funestes, a été de leur accorder une protection tacite, en les laissant présider par les premiers dignitaires de l’État. 

« Votre Majesté, dont le génie embrasse tout, a don­né par là à ces établissements une impulsion invisible, qui était seule capable de prévenir tous les dangers et tous les abus. »

À l’heure où sont écrites ces lignes, la Franc-Maçonnerie se développe rapidement dans tous les départements où elle ne manque pas d’inquiéter les préfets et autres administrateurs impériaux.

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© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: