X

LA GRANDE LOGE D’YORK – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.


Chronique 65  – 1704 – La Grande Loge d’York

  • La Cité d’York. – Située dans la partie nord de l’Angleterre, elle fut fondée au premier siècle avant J.-C., par les Romains, sous le nom d’Eburacum ; en 306, Flavius Valerius Aurelius Constantinus (272-337) y fut proclamé empereur par ses légions, sous le nom de Constantin le Grand. Plus tard elle fut la capitale des royaumes de la Northumbrie.

 

  • La Charte d’Edwin. – Selon plusieurs des Anciens Devoirs de l’épo­que médiévale et post-médiévale anglaise, et particulièrement selon le Manuscrit Watson, datant de 1535, la (Franc) Maçonnerie fut introduite en Angleterre par saint Alban, sous le règne du roi Athelstan, et sous les auspices du prince héritier, savoir le prince Edwin – qui accorda, en 926, une charte aux maçons du royaume et devint maçon lui-même.

 

  • La Loge d’York. – Les Anciens Devoirs ayant fait de la cité d’York le centre historique de l’union maçonnique, il était normal que des maçons, opératifs ou spéculatifs locaux aient nourri de grandes ambitions juridictionnelles. D’où la création en 1704 d’une loge locale, bientôt transformée – en 1725 – en Ancienne et Honorable Société et Fraternité de Francs Maçons, se réunissant depuis des temps immémoriaux dans la Cité d’York ou, si l’on préfère, en Grande Loge de toute l’Angleterre réunie à York.

 

Bien qu’en sommeil de 1734 à 1761, la Loge d’York ne cessa, tout au long de son existence – définitivement interrompue en 1813 par l’union des Anciens et des Modernes–, d’assumer le rôle de « mère-loge » plutôt que celui de « gran­de loge ». Une éphémère Grande Loge de toute l’Angleterre au Sud de la Rivière Trent (1779-1789), dirigée par l’écrivain William Preston, figura parmi ses « loges-filles ».


© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.: