Un article de « Cannes Ma Ville » est consacré à la Grande Loge de Cannes : cette obédience aurait vu le jour le 19 juin 2010 et serait née d’une scission de frères au sein de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), et de la Grande Loge Traditionnelle et Moderne de France (GLTMF)

En recherchant des infos sur le Net, nous découvrons que cette micro-obédience (ce n’est pas péjoratif je vous l’assure) fait partie de la  la Grande Loge Universelle de France (GLUDF) ou Grande Chancellerie qui réunit toutes les petites obédiences maçonniques afin de « contrer les grosses machines que sont les obédiences maçonniques traditionnelles »

Le site est à découvrir car l’idée est novatrice à mon humble avis : on y évoque pas la régularité mais la légitimité, concept nouveau à mes yeux : symbolisant l’universalité de la Franc-Maçonnerie.

Site de la G.L.U.D.F. : http://www.gludf.org/

Source : http://www.cannes.maville.com/actu/actudet_–Cannes-Franc-maconnerie-les-freres-decus-font-bande-a-part-_loc-1558074_actu.Htm

Née d’une dissension au sein de la GLNF et de la GLTMF, une nouvelle obédience vient d’être créée. Son nom : la Grande Loge de Cannes

Depuis qu’elle avait été mise, bien malgré elle, dans la lumière lors des démêlés judiciaires de l’ancien maire, Michel Mouillot (GLNF), la franc-maçonnerie cannoise avait su se faire discrète. Au point de sembler avoir disparu de la Cité des festivals.

Mais la région cannoise est, en fait, bien loin d’avoir tourné la page des rassemblements secrets. Elle compte toujours près d’un millier de frères, répartis en une quarantaine de loges. Mieux encore, les débats y sont plus incisifs que jamais. Notamment au sein de la Grande Loge nationale française et de sa branche dissidente, la Grande Loge traditionnelle et moderne de France. Des désaccords sur la pratique même de la maçonnerie viennent d’y provoquer un schisme. Et de donner naissance, en plus des historiques GLNF, GODF, GLDF, Droit Humain, à une toute nouvelle obédience. Son nom : la Grande Loge de Cannes.

« Il y a mieux à faire que de passer son temps à défendre son tablier »

Officiellement consacrée depuis le 19 juin 6010 (selon le calendrier maçonnique), cette obédience séparatiste, composée de soixante-dix frères du bassin et répartis en deux loges, a choisi de faire bande à part il y a une dizaine de mois. Ses membres se sont lassés des méthodes des directions de la GLNF et de la GLTMF, dont ils ont fait tour à tour partie. Leur reprochant notamment « des luttes d’influence, des dérives autocratiques et des relents d’affairisme ».

« Tout ça n’a pas sa place dans la franc-maçonnerie. Il y a bien mieux à faire que de passer son temps à défendre son tablier », jure Philippe Clerissi, élu Grand maître de la toute nouvelle Grande Loge de Cannes. « La maçonnerie doit se résumer à une philosophie comportementaliste permettant de devenir meilleur. C’est pourquoi nous avons choisi de quitter le navire. Et de fonder notre propre obédience. »

Et Alain, l’un des frères de la Grande Loge de Cannes, d’ajouter : « Nous ne sommes pas là pour polémiquer. Pour nous, la page est tournée. Mais il fallait en finir avec ce pouvoir pyramidal où l’argent est confisqué par le sommet. Si les autres obédiences veulent continuer à fonctionner de la sorte, très bien. Seulement, nous pensons qu’il est nécessaire d’instaurer davantage de transversalité. De redonner un sens au mot fraternité. »

Et les ambitions de l’obédience cannoise dissidente ne s’arrêtent pas là. Outre sa volonté d’abolir la guerre des ego, elle entend se recentrer autour des traditions de la maçonnerie. Celles qui l’ont vu naître, au XVIII^e siècle, en Angleterre. « Il faut revenir aux fondamentaux, lance Philippe Clerissi. La tolérance, le respect, l’échange, la réflexion doivent être nos guides. On veut refaire de la belle maçonnerie. »

Recherche temple sur Cannes

Cette « belle maçonnerie » commence par une ouverture à tous. Y compris aux femmes, ce qui n’est pas si fréquent. De plus, afin d’éviter tout tumulte et tentation, la Grande Loge a choisi de fixer sa cotisation annuelle à 250 e. Contre près du double dans la plupart des autres obédiences. Un choix qui pourrait inciter des frères de la région cannoise à les rejoindre. Et certains à se faire coopter. Mais le Grand maître de prévenir, déjà : « Nous voulons demeurer un ordre à échelle humaine. Il n’est pas question de grandir de manière déraisonnable. »

Avant de parler agrandissement et créations de nouvelles loges, l’obédience va, cependant, devoir régler la question de son temple. Car elle n’en a pas encore trouvé dans la Cité des festivals. Ses quelque soixante-dix membres usent toujours, pour l’heure, d’un édifice situé… à Carros.

pcomet@nicematin.fr