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La franc-maçonnerie s’ouvre au grand public à Lons

Conférence publique « La Grande Loge de France aujourd’hui. Pourquoi ? » par Alain-Noël Dubart, grand maître, ce soir 19 h 30, au Carcom à Lons.

Conférence animée par Alain-Noël Dubart, Grand Maître de la Grande Loge de France …

Source : « Le Progrès.fr »

Conférence publique « La Grande Loge de France aujourd’hui. Pourquoi ? » par Alain-Noël Dubart, grand maître, ce soir 19 h 30, au Carcom à Lons. Entrée gratuite dans la limite des places disponibles. Voilà bien le genre d’affiche que l’on n’a pas l’habitude de voir. La franc-maçonnerie, sujet mystérieux, catalyseur des fantasmes les plus extravagants, s’ouvrirait-elle au grand public ? La Grande Loge de France, seconde obédience du pays avec ses 27 000 frères (une cinquantaine dans les loges de Lons et Dole), semble en tout cas vouloir faire un pas dans ce sens. « Il y avait une demande », explique Alain Lequien. L’homme, bien que Dijonnais, est l’un des fondateurs de l’atelier de Lons, en juin dernier. Parce qu’il connaît bien le département (il a écrit plusieurs ouvrages sur le Jura) et qu’il a des responsabilités nationales au sein de son obédience (il ne souhaite pas les dévoiler. Mystère, mystère…). « Ce soir », reprend Alain Lequien, « les gens apprendront ce qui fait que l’on devient franc-maçon, pourquoi, comment, et ce que cela implique. Souvent, c’est une rencontre. Mais on peut aussi poser sa candidature en écrivant à une obédience. On ressent ce besoin généralement vers 35/40 ans. Quand on a créé une famille, que la vie professionnelle est lancée et que l’on se pose des questions un peu plus métaphysiques. Les demandes font l’objet d’enquêtes -certains critères comme un casier judiciaire qui ne serait pas vierge sont rédibitoires- et les candidats sont interrogés. Nous nous assurons que les gens font une démarche saine et volontaire. Qu’ils ne viennent pas faire des affaires, par exemple », précise Alain Lequien, tordant le cou par là même à une croyance tenace qui veut que les francs-maçons soient là essentiellement pour bénéficier de leur pouvoir et de leur influence additionnés. « On devient franc-maçon pour s’améliorer. La démarche initiatique est très progressive. Le nouveau frère va, par exemple, devoir observer une période de silence. Il assistera aux débats sans prendre la parole. » Pas question d’aborder les problèmes de la société, la religion ou la politique (grands diviseurs devant l’Éternel). Les discussions des francs-maçons de la Grande Loge de France tournent autour de « valeurs ». On n’en saura pas plus. Si ce n’est « qu’il n’y a pas une vérité chez nous. Chacun à la sienne, nous apprenons à nous écouter et nous nous enrichissons de nos différences », conclut Alain Lequien. Selon nos estimations, les francs-maçons sont entre 450 et 500 dans le Jura. Répartis géographiquement à Lons, Dole et Saint-Claude. On sait avec certitude que le Grand Orient de France, la Grande Loge de France, le Droit Humain, et la Grande Loge Mixte Universelle sont représentés dans le Jura.

Jean-François Butet

A.S.: