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LA FRANC-MAÇONNERIE DES DAMES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 218

1775 – La Maçonnerie des Dames 

Quelques dates pour aborder le sujet :

✦ Le 2 avril 1775. – Demande de constitution présentée par la Loge du Contrat Social au Grand Orient de France. Dès ses premiers travaux, la loge procède à l’ouverture d’une « loge d’adoption ».

✦ Le 27 janvier 1778. – La loge d’adoption La Candeur décide d’attribuer une médaille d’or à celui d’entre les maçons réguliers qui répondra de la meilleure façon à la question : « Quelle est la manière la plus économique, la plus aisée et la plus utile, à la société, d’élever les enfants trouvés depuis leur naissance jusqu’à l’âge de sept ans ? »

✦ Le 11 mars 1779. – Le vénérable de la Loge du Contrat Social annonce que tout maçon peut de son propre chef former une loge d’adoption, s’il fait en sorte « que ce soit les dames qui se composent elles-mêmes, afin que rien ne puisse jamais altérer la paix qui doit régner dans toutes les assemblées où il y a des maçons réunis. »

✦ Le 2 février 1781. – La loge d’adoption du Contrat Social, tenant une assemblée « sous le sceau du plaisir et de la sagesse », procède à l’élection de sa grande maîtresse en la personne de Marie Thérèse Louise de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe (1749-1792). 

Tous les frères et toutes les sœurs se tiennent « debout, à l’ordre et le glaive en main » pour honorer la grande maîtresse. Il est annoncé, au cours de la réunion, qu’à l’avenir, « nulle profane ne sera admise que du consentement unanime de toutes les sœurs ».

Il ressort des faits cités que le principe de la Loge des Da­mes , ou Loge d’adoption, se concrétise dès les premières années d’existence du Grand Orient de France 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.:

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  • Certes mais pourquoi ne pas dire que la princesse de Lamballe fut le succèssœur de Marie-Adélaïde, duchesse d'Orléans, épouse du grand Maître, qui fonda cette première loge d'adoption