X

LA FAMA FRATERNITATIS – MISCELLANÉES MAÇONNIQUES

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.


 Chronique 50 – 1623 – La Fama Fraternitatis

 

Les sources d’inspiration rosicrucienne sont à rechercher une dizaine d’années avant la publication de l’Instruction de Gabriel Naudé.

 

C’est en effet en 1614 qu’a paru à Cassel (Allemagne), un document anonyme portant le titre de Réforme générale et universelle du monde entier, contenant la Fama Fraternitatis de l’illustre Ordre de la Rose-Croix.

Ignorons la Réforme pour nous intéresser plutôt à la Fama Fraternitatis (Témoignage de la Fraternité). Il s’agit d’une relation de la vie du fondateur mythique de l’Ordre, Christian Rosenkreutz (en français, Christian Rose-Croix, soit le Chrétien à la Rose et à la croix).

 

Rédigée en cinq langues, et adressée « aux chefs d’État, de gouvernements et aux savants d’Europe », elle narre l’éducation et les voyages en Orient du « très illuminé Frère », issu d’une famille aristocratique allemande. En Arabie celui-ci parfait ses connaissances physiques et mathématiques. Au Maroc, il apprend à communiquer avec les êtres dits « élémentaux ».

 

De retour en Allemagne, il réalise des « instruments scientifiques très précieux » pour ses expériences ; et bien que n’ignorant rien de la transmutation des métaux, « il préfère garder son idéal plutôt que de rechercher l’estime des hommes ».

 

Christian Rosenkreutz fonde ensuite, avec trois compagnons, la Fraternité des Rose-Croix.

 

« Les règles fondamentales de cette Société, précise le texte, émanant d’un groupe d’intellectuels luthériens proche du théologien Johann Valentin Andreae, sont de révéler et de craindre Dieu par-dessus toute autre chose ; de faire tout le bien possible à son prochain ; de rester honnête et modéré ; de chasser le diable ; de se contenter des moindres choses dans la nourriture et le vêtement ; et d’avoir honte du vice. »

———-


© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du  Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).


 

A.S.: