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LA DOCTRINE DE PASQUALLY

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 173

1754 – La doctrine de Pasqually

• La doctrine de Pasqually. – Elle est énoncée dans un texte transcrit par Louis Claude de Saint-Martin (1743-1803) intitulé Traité sur la réintégration des êtres créés dans leur première propriété, vertu et puissance spirituelle divine. 

Pour résumer : Dieu, l’Unité primordiale, a engendré des esprits spirituels qui, entraînés par Lucifer, ont échappé à son contrôle ; envoyé pour travailler à leur résipiscence, l’Homme (Adam) a prévariqué à son tour .

Il appartient à ses descendants d’entrer en rapport, par une initiation appropriée, avec des entités angéliques qui ne se manifestent qu’aux élus, ceci afin de se réconcilier avec le Créateur. 

«  Je ne suis, a écrit un jour Martinès de Pasqually, ni dieu, ni diable, ni sorcier, ni magicien… Je ne suis qu’un faible instrument dont Dieu veut bien, indigne que je suis, se servir pour rappeler les hommes, mes sem­blables, à leur premier état de maçon, qui veut dire spirituellement homme ou âme, afin de leur faire voir visiblement qu’ils sont réellement hom­mes-dieu. » 

• Les Élus Coëns. – Reposant sur les trois grades initiaux de la Franc-Maçonnerie du XVIIIe siècle – qualifiés de « profanes », parce que « hors du temple » –, l’Ordre des Élus Coëns comporte une dizaine de degrés dont le premier est celui des Maîtres Élus et le plus élevé celui des Réau-Croix. 

C’est par le franchissement de ces différents degrés, que l’Élu Coën parvient à intégrer les énergies divines et à réaliser sa réconciliation avec Dieu.

Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) et Louis Claude de Saint-Martin ont été les élèves attentifs et dévoués de Martinès de Pasqually. 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: