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JOSEPH DE MAISTRE, FRANC-MAÇON

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 214

1773 – Joseph de Maistre, franc-maçon

MAISTRE, Joseph Marie (comte de). – Avocat et homme politique piémontais (1753-1821), né à Chambéry, mort à Turin. Issu d’une famille de magistrats originaire du comté de Nice, il se fit avocat général en Savoie après des études de droit. 

Obligé de quitter sa terre natale à la Ré­volution, il fut ministre plénipotentiaire du royaume de Piémont et de Sardaigne à Saint-Pétersbourg pendant une quin­zaine d’années, auprès du tsar Alexandre Ier. 

Il termina sa vie en tant que régent de la Grande Chancellerie de Savoie.

• L’homme. – Toute sa vie Joseph de Maistre a manifesté sa liberté de penser et d’agir, rejetant les principes philosophiques de son siècle et condamnant les actions des faiseurs de révolutions. On lui doit cette boutade, exprimée avec conviction, en tant que contre-révolutionnaire : « Je ne suis pas français, je ne l’ai jamais été et je ne veux pas l’être. » 

• Le franc-maçon. – Joseph de Masitre a été initié franc-maçon en 1773 à l’orient de Chambéry au sein de la loge Les Trois Mortiers, dépendant de la Grande Loge d’Angleterre. Attiré par l’ésotérisme lyonnais de Jean-Baptiste Willermoz il a été reçu en 1778 dans l’Ordre de la Stricte Observance Templière et admis à la loge écossaise La Sincérité, avant d’être armé Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte (CBCS) et Grand Profès du Régime écossais rectifié.  

• L’écrivain. – On doit à Joseph de Maistre deux ouvra­ges à caractère spécifiquement maçonnique : 

– un Mémoire au duc de Brunswick (1782), écrit à l’occasion du convent de Wilhelmsbad, et 

– un Mémoire sur la Franc-Maçonnerie (1793), dans lequel il affirme que « la Franc-Maçonnerie, qui date de plusieurs siècles […] n’a certainement, dans son principe, rien de commun avec la Révolution française ». 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

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A.S.: